Proposer à ses clients des solutions de paiement modernes, sécurisées et accessibles. C’est dans cet esprit que se base le partenariat entre BNI Madagascar et MasterCard. Comme l’a indiqué Shomika Luchum, Directeur de Mastercard Océan Indien : « Avec la BNI, nous ne lançons pas simplement un produit. Nous consolidons une alliance stratégique au service de l’inclusion financière et de l’ouverture de Madagascar à l’économie mondiale ».
Concrètement, cette collaboration consiste au lancement d’une nouvelle gamme de cartes bancaires innovantes qui « donne accès à une expérience client enrichie incluant des avantages exclusifs négociés localement avec des partenaires dans l’hôtellerie, la restauration, le bien-être, le high-tech, ou encore la grande distribution. » À l’international, les détenteurs bénéficient des offres globales Mastercard : remises sur la location de véhicules, réservations d’hôtels, accès à des programmes de fidélité et services premium. Cette collaboration s’inscrit dans une relation de longue date, initiée il y a plus de 30 ans.
La supplémentation en vitamine A figure parmi les interventions visant à réduire les carences en micronutriments. (photo UNICEF)
La supplémentation en vitamine A figure parmi les interventions visant à réduire les carences en micronutriments. (photo UNICEF)
À Madagascar, des études fondées sur les habitudes de consommation alimentaire ou sur l’accès aux micronutriments ont montré que les carences en micronutriments pourraient être généralisées dans le pays. Plusieurs interventions visant à réduire ces carences sont actuellement mises en oeuvre sur le territoire, telles que la routinisation de la supplémentation en vitamine A et le déparasitage, les repas scolaires enrichis avec des poudres de micronutriments, et d’autres programmes de supplémentation en micronutriments ciblant les enfants, les femmes enceintes et les femmes allaitantes. Or, il n’existe pas, à ce jour, de données fiables sur la prévalence des carences en micronutriments au sein de la population, ni sur leur distribution géographique, qui permettraient d’informer et d’orienter ces interventions. Les instances gouvernementales, appuyées par les partenaires financiers, ont donc mené en 2024 une Enquête Nationale sur les Carences en Micronutriments (ENCM) à Madagascar. Les données ont été recueillies sur 14 semaines de collecte aux mois de juin, juillet, août et début septembre 2024, puis analysées. Le rapport final de l’ENCM 2024 est en cours de rédaction. Sa publication est planifiée pour le début du mois de juillet 2025.
Attentes
Les données suivantes ont été mesurées : la situation des micronutriments suivants : vitamines A, B1, B2, B9, B12 et D, fer, iode, fluor et zinc ; ainsi que la situation de l’anémie, de la malnutrition aiguë globale, l’efficacité des programmes d’iodation et de fluoration du sel, les habitudes alimentaires et les facteurs associés à la malnutrition en micronutriments (inflammation et paludisme). Les résultats de l’ENCM 2024 guident la planification, le suivi et l’évaluation des interventions gouvernementales sur les micronutriments, notamment en fortification alimentaire, et faciliteront leur calibrage afin de combler les lacunes qui auront été identifiées.
Le CHU Anosiala propose des opérations chirurgicales gratuites du 7 au 11 juillet.
Le CHU Anosiala propose des opérations chirurgicales gratuites du 7 au 11 juillet.
À l’occasion de son 10e anniversaire, le Centre Hospitalier Universitaire (CHU) Anosiala organisera une campagne d’opérations chirurgicales gratuites pour les adultes . Cet événement s’inscrit dans le cadre des célébrations qui se dérouleront du 7 au 11 juillet. Trois types d’interventions sont proposés gratuitement à cet effet : les opérations des hémorroïdes, des fissures anales et des fistules périanales. Les inscriptions sont ouvertes au public de 9h à 15h.
Le FMI et Madagascar sont d’accord sur la nécessité de réduire les dépenses fiscales.
Le FMI et Madagascar sont d’accord sur la nécessité de réduire les dépenses fiscales.
La question de la retaxation des intérêts des crédits bancaires continue de nourrir les discussions, notamment sur les réseaux sociaux.
Interrogée, hier par les journalistes, en marge de la cérémonie d’ouverture des réunions annuelles d’AFRITAC et d’ATI, la ministre de l’Economie et des Finances, Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison a apporté quelques explications supplémentaires.
Réduction des dépenses fiscales
On rappelle que conformément aux dispositions de la loi de finances 2025, une TVA de 20% est désormais appliquée sur les intérêts des crédits bancaires. D’après les précisions de la ministre, il ne s’agit pas, à proprement parler, d’une nouvelle taxe, mais plutôt d’une retaxation puisque cette imposition existait déjà auparavant, mais a été par la suite supprimée au nom de l’incitation fiscale. La décision des autorités de retaxer les intérêts des crédits bancaires se base notamment sur la nécessité de réduire les dépenses fiscales résultant de l’exonération de certains produits ou services. Pour le cas particulier des intérêts des crédits bancaires, le retour à la taxation est aussi justifié par le fait qu’il n’y a pas eu de différence notable, en termes de performance, entre la période où ils étaient encore taxés, et celle de la détaxation.
3% du PIB
En somme, et comme il s’agit de dispositions contenues dans la loi de finances, la TVA sur les intérêts des crédits bancaires sera appliquée d’ici peu. La ministre a toutefois indiqué que les modalités d’application de la taxe restent encore à définir. Les discussions entre les établissements bancaires et les autorités financières seront donc connues d’ici peu. En attendant, les débats sur cette retaxation s’intensifient. Pour le gouvernement, l’objectif est de réduire les dépenses fiscales qui figurent parmi les plus élevées en Afrique subsaharienne. D’après la ministre, les dépenses fiscales actuelles totalisent un montant de 2 400 milliards d’ariary par an, soit 3% du PIB. Les discussions avec le Fonds monétaire international (FMI), dans le cadre du programme Facilité Élargie de Crédit (FEC), font état d’une réduction de 280 milliards d’ariary par an sur une période de trois ans. Le moyen le plus rapide de parvenir à cet objectif est de taxer le riz qui représente, environ 70% des dépenses fiscales. Une option que les autorités évitent afin de protéger les consommateurs pour qui le riz reste encore et toujours l’aliment de base.
Nécessaires
Bref, cette retaxation des intérêts des crédits bancaires fait partie des dispositifs mis en place pour permettre d’améliorer la performance du pays en matière de recettes fiscales. Une démarche appuyée, par ailleurs par le FMI avec lequel, la Grande Île est sous-programme financée par la FEC. Kodjovi Mawulikplimi Eklou, le représentant résident du FMI a indiqué, hier, que Madagascar étant encore parmi les pays africains dont les recettes fiscales sont encore faibles, en termes de pourcentage du PIB, les mesures de réduction des dépenses fiscales demeurent encore nécessaires. Selon ses explications, il s’agit d’élargir la base fiscale sans pour autant introduire une nouvelle taxe. C’est justement le cas de cette taxe sur les intérêts des crédits bancaires qui est une base fiscale qui existait déjà mais qui a été retirée. Avant d’être réintroduite dans la loi de finances 2025. Et la retaxation ne s’arrêtera pas là puisque d’autres dépenses fiscales sont encore appelées à être supprimées. Le secteur privé sera associé dans les choix à faire, au nom du partenariat public – privé. Un exercice difficile mais nécessaire.
Lors de la célébration du « Santa-bary » dans la commune d’Ambohijanahary
Lors de la célébration du « Santa-bary » dans la commune d’Ambohijanahary
La première campagne de production de riz hybride lancée officiellement par le président de la République Andry Rajoelina en février dernier dans le district d’Amparafaravola, région Alaotra Mangoro, a déjà porté ses fruits.
La preuve, la commune rurale d’Ambohijanahary a enregistré un rendement de productivité record à l’occasion de la célébration du « Santa-bary » pour cette année 2025. Il s’agit d’une récolte exceptionnelle de 8,6 tonnes à l’hectare grâce à la vulgarisation du riz hybride dans cette région qualifiée d’un des greniers à riz de Madagascar. C’est une grande première dans les annales de cette collectivité territoriale décentralisée et une nouvelle découverte pour les agriculteurs locaux, selon leurs dires. En effet, le rendement de productivité enregistré affiche plus du double de la moyenne nationale, estimée aux environs de 3,5 tonnes/ha. Des techniciens agricoles sont mobilisés pour les accompagner durant la campagne culturale pour qu’ils maîtrisent cette technologie agricole.
Une grande fierté
Il est à rappeler que le chef de l’Etat a lancé la vulgarisation de ce programme de riz hybride dans toutes les régions de Madagascar en vue de renforcer la souveraineté alimentaire, et ce, à travers un appui direct aux petits exploitants agricoles familiaux. Les résultats de cette première campagne rizicole ont suscité une grande fierté auprès des paysans bénéficiaires. « Il y a une semaine à peine, nous célébrions la fête de l’Indépendance nationale. Aujourd’hui, ici à Ambohijanahary, nous célébrons notre souveraineté alimentaire à travers cette récolte exceptionnelle. C’est du jamais vu ! », a déclaré Tahiry Raholison, un agriculteur au sein de la commune. Ainsi, les revenus des ménages ruraux ayant pratiqué la culture de riz hybride s’amélioreront en raison de la hausse importante de leur production rizicole. Par conséquent, leurs conditions de vie évolueront.
Continuité du projet présidentiel
Pour sa part, la Secrétaire d’État auprès de la Présidence, chargée de la Souveraineté alimentaire, Tahian’Ny Avo Razanamahefa, a félicité les producteurs et encouragé la poursuite de l’élan initié lors de son allocution. « Les résultats de la campagne 2024-2025 sont très positifs pour le riz hybride. Les paysans sont satisfaits et demandent la continuité du projet présidentiel “Riz hybride”. Dès à présent, nous lançons un appel à l’ensemble des agriculteurs des 24 régions pour qu’ils se préparent activement à la prochaine saison culturale », a-t-elle annoncé. L’enregistrement de cette récolte exceptionnelle a créé un effet de tache d’huile dans les autres collectivités territoriales décentralisées riveraines. D’autres agriculteurs sont convaincus de la performance de cette nouvelle technologie agricole en constatant de visu les résultats obtenus par leurs pairs dans le cadre de la célébration du « Santa-bary ».
Réduire les pertes post-récoltes
En marge de cet événement, le Secrétariat d’Etat chargé de la Souveraineté alimentaire a procédé à la remise officielle des matériels agricoles, notamment des machines destinées au décorticage et au broyage du riz aux groupements des producteurs locaux. Il s’agit, entre autres, des vanneuses et des batteuses qui permettent de réduire les pertes post-récolte et d’améliorer les conditions de travail des exploitants. Un repas symbolique à base de viande a également été partagé avec les paysans, illustrant l’esprit de solidarité et de cohésion autour de ce projet structurant pour la filière rizicole. Par ailleurs, un déjeuner officiel à base de riz hybride a été organisé au profit des agriculteurs, des élus locaux et bien d’autres personnalités, sous la direction de la Secrétaire d’Etat chargée de la Souveraineté Alimentaire, Tahian’Ny Avo Razanamahefa. Il s’agit de la ministre de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, Marie Marcelline Rasoloarisoa, des sénateurs, des députés, plusieurs maires, des partenaires chinois ainsi qu’une délégation d’académiciens venus de la province du Hunan, descendants du Professeur Yuan Longping, reconnu comme le père du riz hybride.
Kengo Kuma, architecte japonais de renommée internationale, a séjourné durant quatre jours à Madagascar à l’initiative de Patrick Robert, designer de 85 ans, passionné de patrimoine.
Lors de son séjour au pays, cette figure majeure de l’architecture contemporaine et de la construction écologique, a effectué une visite sur le site d’Ambalakalanoro, dans la région Boeny où intervient l’ONG L’Homme et l’Environnement, fondée par Olivier Behra. « En effet, ces deux acteurs partagent la philosophie de l’approche holistique, plaçant la culture locale et l’environnement au cœur de chaque initiative. Une vision également partagée par Nirina Ramanandraibe, le fondateur de Mikea Lodge. Ensemble, ils portent l’ambition de bâtir un modèle de tourisme durable enraciné dans les savoir-faire locaux et respectueux des écosystèmes malgaches. Il s’agit d’un modèle capable de devenir un levier pour la regénération de la biodiversité et d’un environnement sain au service de l’Humanité », a-t-on appris.
« Dream place »
Cet architecte japonais a ainsi pu rencontrer les communautés locales d’Ambalakalanoro. Il s’est émerveillé de la diversité des territoires, de la richesse humaine et des initiatives locales lors de son passage pour la première fois dans la Grande île qu’il qualifie de « dream place », un lieu qu’il rêvait de découvrir, selon ses dires. Il est à noter que Kengo Kuma développe une architecture organique, nourrie de matériaux naturels et en dialogue constant avec le paysage. Raison pour laquelle, les initiateurs de sa visite exceptionnelle en terre malgache, ont organisé un événement en son honneur au Bois Vert à Antananarivo en vue d’échanger avec des architectes malgaches, des artistes, des professionnels du tourisme ainsi que bien d’autres acteurs publics et privés. Les thématiques discutées portaient sur l’architecture, la nature et le tourisme éco-responsable. Cet événement a également vu la présence de l’ambassadeur du Japon à Madagascar et de la ministre du Tourisme et de l’Artisanat ainsi que des représentants de l’ambassade des Etats-Unis à Madagascar et de la délégation de l’Union européenne.
Valorisation du patrimoine
Kengo Kuma a présenté ses œuvres à cette occasion. Il a aussi découvert, à travers un atelier des matières, une sélection de matériaux locaux, mêlant savoir-faire traditionnels et innovations éco-responsables. On peut citer, entre autres, de superbes tapisseries réalisées à partir de soie, teintes naturellement et assemblées avec du raphia tissé par l’équipe de Sepali Madagascar ainsi que des papiers fabriqués à base d’algues invasives. Ce n’est pas tout ! Des tuiles plastiques issues de la transformation des tubes de médicaments recyclés y ont été exposées par l’équipe de Ndao Hanavao. L’objectif de cet événement vise à approfondir la vision d’une architecture respectueuse de l’environnement, mêlant innovation et tradition dans un esprit d’échange et de partage. Ce partenariat ambitionne de contribuer à la rénovation et à la valorisation du patrimoine malgache tout en apportant une attention particulière à l’impact écologique, a-t-on évoqué. Toutes les parties prenantes reconnaissent que la venue de cet architecte japonais à Madagascar marque un tournant, soit une impulsion collective pour un tourisme vertueux. Elle a ouvert un espace de réflexion autour de trois piliers essentiels, à savoir, une architecture écoresponsable, la valorisation du savoir-faire malgache et la création de partenariats durables, et ce, pour un tourisme durable, a-t-on conclu.
Les performances de Ravinala Airports, reconnues internationalement.
Les performances de Ravinala Airports, reconnues internationalement.
La Grande Île affiche des performances remarquables dans le domaine des infrastructures aéroportuaires.
Ravinala Airports annonce que les aéroports internationaux d’Antananarivo et de Nosy Be, ont obtenu l’accréditation carbone des aéroports (ACA) niveau 3 délivrée par l’Airport Council International (ACI).
Engagement concret
Il s’agit, selon le gestionnaires de ces deux aéroports, d’une reconnaissance internationale qui vient saluer les efforts continus menés avec la communauté aéroportuaire en faveur de la réduction des émissions de CO₂ dans ces deux aéroports et de la transition vers une gestion aéroportuaire durable. En effet, après avoir franchi avec succès les niveaux 1 et 2 de l’accréditation carbone de l’Airport Council International (ACI), cette nouvelle étape appelée « Optimisation », acquise, témoigne de l’engagement concret de Ravinala Airports à mesurer, réduire, et désormais impliquer l’ensemble de leurs partenaires (compagnies aériennes, prestataires, autorités, etc.) au niveau de ces deux aéroports dans une démarche collective de réduction de l’empreinte carbone. Les aéroports d’Antananarivo et de Nosy Be font désormais partie du TOP 10 des aéroports en Afrique accrédités au niveau 3 de l’Airport Carbon Accreditation (ACA), une distinction qui renforce leur position en tant que moteur de la transition écologique à Madagascar.
Partenariat
De nombreuses actions concrètes ont été mises en œuvre pour atteindre cette certification, avec des indicateurs de suivi régulièrement mis à jour, audités, et partagés avec les parties prenantes dans un souci de transparence et d’amélioration continue. On peut, notamment citer l’adoption d’infrastructures et d’équipements performants et économes en énergie, permettant l’obtention de la certification environnementale EDGE ou « Excellence in Designing for Greater Efficiency » délivrée par la Société financière internationale (IFC), membre du Groupe de la Banque mondiale ou encore la production d’énergie à partir de sources renouvelables, comme l’éclairage du parking des deux aéroports et l’installation d’une centrale photovoltaïque à l’Aéroport International de Nosy Be qui permet d’alimenter l’aéroport à 100% en énergie solaire en journée. Ravinala Airports a également procédé à une économie circulaire et gestion des déchets, en favorisant des partenariats avec des entités locales de recyclage et de valorisation telles que Andao Company et STCV, soutenant ainsi l’économie locale tout en réduisant l’impact environnemental, et enfin à la mise en œuvre d’action de protection et de conservation de la biodiversité avec la participation active des collaborateurs de l’entreprise et de la communauté locale.
Feuille de route environnementale
« Obtenir le niveau 3 de l’ACA pour les deux principaux aéroports internationaux de Madagascar, notamment ceux d’Antananarivo et de Nosy Be, renforce notre ambition de faire de la performance environnementale une priorité stratégique en cohérence avec l’objectif assigné par nos actionnaires MERIDIAM et Groupe ADP. C’est aussi une responsabilité vis-à-vis des générations futures et un signal fort adressé à nos parties prenantes », a déclaré Daniel Lefebvre, Directeur général de Ravinala Airports. Ce résultat s’inscrit dans une feuille de route environnementale ambitieuse, alignée avec les objectifs climatiques internationaux, et visant à terme l’obtention du niveau 3+ appelé « Neutralité », puis du niveau 4 dénommé « Transition » de l’Accréditation Carbone (ACA).
La délégation indienne dirigée par Sanjay Seth avec Christian Ntsay.
La délégation indienne dirigée par Sanjay Seth avec Christian Ntsay.
L’Inde a pris part aux célébrations du 65ᵉ anniversaire de l’Indépendance de Madagascar et de la création des Forces armées malgaches, à travers la visite officielle d’une délégation conduite par le ministre d’État à la Défense, Sanjay Seth, du 25 au 27 juin 2025. Cette visite a été annoncée dans un communiqué du ministère de la Défense indien.
Durant son séjour, Sanjay Seth a rencontré le ministre des Forces armées de Madagascar, Sahivelo Lala Monja Delphin. Shri Sanjay Seth a également été reçu par le Premier ministre malgache, Christian Ntsay, à qui il a transmis les vœux chaleureux du Premier ministre indien, Narendra Modi, à l’occasion de ce jubilé d’indépendance. « Les discussions ont permis de réaffirmer l’engagement de l’Inde en faveur du développement de Madagascar et à promouvoir une coopération plus étroite dans plusieurs secteurs stratégiques » selon le communiqué du ministère indien de la Défense.
En marge des rencontres officielles, le ministre indien a participé à une réception organisée par l’ambassade de l’Inde à Antananarivo pour la communauté indienne. Il a exposé les récentes avancées économiques et les réformes engagées par le gouvernement Modi, tout en saluant le rôle actif de la diaspora dans le renforcement des liens entre les deux pays.
Un Procureur de la République et un président par intérim au sein du TPI de Nosy Be.
Un Procureur de la République et un président par intérim au sein du TPI de Nosy Be.
La lutte contre la corruption est la mission principale de la Chancellerie à Faravohitra aux fins d’assainir le système judiciaire et de restaurer la confiance des justiciables à son endroit.
Corporatisme
« Il s’agit de lutter contre la corruption mais pas contre les magistrats. Ils ne sont pas tous corrompus », précise le ministre de la Justice, Benjamin Alexis Rakotomandimby. Lui-même appartenant au corps de la magistrature. Ce qui ne l’empêche pas de fustiger le corporatisme qui peut compromettre les principaux objectifs de la nouvelle Stratégie Nationale de Lutte contre la Corruption (SNLCC), à savoir, la fin de l’impunité et le renforcement de la répression de la corruption et des infractions assimilées ainsi que le blanchiment des capitaux.
Conseil de discipline
C’est dans l’esprit de la SNLCC pour la période 2025-2030 que le ministre de tutelle s’est résolu à prendre des mesures de suspension contre des magistrats du parquet du Tribunal de Première Instance (TPI) d’Antananarivo. Lesquels ont été traduits depuis, devant le Conseil de discipline (Codis) du Conseil Supérieur de la Magistrature dont la prochaine session aura lieu les 23, 24 et 25 juillet 2025 en son siège à Tsaralalàna, conformément à la loi organique relative au CSM qui prévoit que ce dernier « se réunit au moins tous les deux mois ».
Mesure conservatoire
De source informée, le CSM qui « exerce le pouvoir disciplinaire à l’égard de tous les magistrats », ne siègera pas en Codis au cours de sa prochaine session. Autrement dit, d’autres magistrats suspendus de leurs fonctions, à titre de mesure conservatoire et provisoire, ne seront pas encore fixés sur leur sort. Il s’agit du Procureur de la République et du président du TPI de Nosy Be qui ont été remplacés par des intérimaires issus respectivement de la juridiction locale et du TPI d’Antsiranana pour assurer la continuité du fonctionnement de l’appareil judiciaire.
Moramanga – Nosy Be
Le Procureur de la République près le TPI de Moramanga vient également d’être suspendu. Il est rattrapé par son passé à Nosy Be où il était auparavant en poste. Une juge d’instruction auprès du même TPI est aussi frappée d’une mesure de suspension à cause d’une présumée affaire de terrains dans l’île aux parfums. Leur cas sera probablement examiné en septembre, lors de la session du CSM qui est « garant de la bonne application du code de déontologie par les magistrats et de toute autre règle déontologique touchant la profession des magistrats ».
Mandat de dépôt
Pour leur part, le chef d’établissement de la maison centrale de Mahajanga et une agente pénitentiaire en service à la prison d’Ambalabe à Toliara, sont toujours sous mandat de dépôt (MD) pour des dossiers en instance de jugement. En attendant, il et elle bénéficient de la présomption d’innocence comme les trois magistrats concernés par une mesure de suspension conservatoire.
« Je suis prêt à défendre l’intérêt de la population », dixit Siteny Randrianasoloniaiko, 7e vice-président de l’Assemblée nationale.
« Je suis prêt à défendre l’intérêt de la population », dixit Siteny Randrianasoloniaiko, 7e vice-président de l’Assemblée nationale.
Alors qu’une fois encore, le régime semble traverser une zone de turbulence, avec les tensions socio-économiques de plus en plus palpables, Siteny Randrianasoloniaiko veut jouer son rôle de chef de l’opposition parlementaire. Il a annoncé sa volonté d’œuvrer pour l’intérêt de la Nation.
Siteny Randrianasoloniaiko, 7e vice-président de l’Assemblée nationale et figure de proue de la plateforme Firaisankina, hausse le ton. Dans une vidéo largement diffusée sur les réseaux sociaux, le député de Toliara I a lancé un message aux allures de déclaration de guerre politique, « Je suis prêt à me lever pour la Nation et contre l’injustice ». Très critique depuis plusieurs semaines, l’ancien judoka international ne cache plus son exaspération face à ce qu’il qualifie de « déconnexion totale » entre les dirigeants et la population. Cette réaction semble en effet être motivée, entre autres, par les coupures d’électricité incessantes, la pénurie d’eau, l’insécurité galopante, et plus récemment, la série noire d’intoxications alimentaires qui a endeuillé plusieurs familles. À cela s’ajoute la récente mesure gouvernementale imposant une TVA de 20% sur les intérêts bancaires, perçue comme une nouvelle gifle aux plus démunis.
Réelle stratégie
Pour le chef de l’opposition parlementaire, trop c’est trop. Il se dit prêt à porter la voix des oubliés du système, « Je suis prêt à défendre l’intérêt de la population », martèle-t-il. Un message qui semble trouver écho chez certains élus du groupe parlementaire Firaisankina, à l’instar de Fidèle Razara Pierre, mais aussi au sein d’une frange de la population de plus en plus désabusée par la gestion actuelle du pays. La question reste en suspens, Siteny Randrianasoloniaiko dispose-t-il d’une réelle stratégie pour faire bouger les lignes, ou s’agit-il d’un simple effet d’annonce ? Le contexte social tendu et l’exaspération croissante de l’opinion publique pourraient cependant offrir un terrain favorable à l’émergence d’un vaste mouvement contestataire. Les jours à venir diront si cet appel à se lever « pour la Nation » marquera un tournant ou s’il s’ajoute à la longue liste des indignations sans lendemain.