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mercredi, juillet 9, 2025
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Désiré Rakotomandimby : Mobilisation générale contre les intoxications

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Normes sanitaires

Suite à une série d’intoxications alimentaires ayant fait plusieurs morts dans la région d’Amoron’i Mania, les autorités locales ont déclenché une vaste campagne de sensibilisation à Ambositra. L’initiative est portée par le Centre opérationnel anti-intoxication alimentaire (COAIA), en partenariat avec les services de la région, sous la direction du gouverneur Désiré Rakotomandimby. Vendredi dernier, des équipes de sensibilisation ont investi les marchés, les rues et les établissements de restauration pour rappeler les fondamentaux de l’hygiène alimentaire. L’objectif est de responsabiliser les acteurs locaux et de stabiliser la situation.

Mise en danger

Face à la gravité de la situation, la région mise sur une stratégie de prévention active, conjuguant sensibilisation, surveillance et mesures fermes. « Il ne s’agit pas d’empêcher les gens de vendre mais de veiller au respect strict des normes sanitaires. Le poisson pourri et avarié n’a plus sa place sur les étals, il en va de la vie de nos concitoyens. Vendre des produits avariés n’est pas une simple négligence, c’est une mise en danger de la vie d’autrui ».

Démarche collaborative

Pour prévenir les risques d’intoxication alimentaire, des recommandations essentielles ont été formulées. Les professionnels sont sommés de garantir une chaîne du froid irréprochable, d’employer des vitrines protectrices obligatoires pour les plats cuisinés, et d’assurer une hygiène constante des espaces de vente. L’objectif est d’assainir durablement leurs méthodes de travail et les acheteurs sont priés de faire preuve de prudence et de privilégier des denrées saines, attrayantes et d’une traçabilité certaine.

Nadia R.

Revendication des îles Éparses : « Madagascar doit solliciter le soutien des organisations internationales » selon Serge Zafimahova

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Tanà : Roalahy manao fanamiana polisy manery mandoa vola

L’idée de cogestion des îles Eparses ne fait pas l’unanimité. Et le gouvernement français se mure dans le silence depuis lundi à l’issue de la réunion qui s’est tenue à Paris.

Dans une analyse à laquelle nous avons eu accès, Serge Zafimahova estime que le dossier des Îles Éparses « relève avant tout d’une stratégie politique, et non d’un contentieux juridique », et la souveraineté de Madagascar sur ces territoires ne faisant, selon lui, aucun doute. « Dans le cas des Îles Éparses, il est important de faire une distinction claire entre le recours soit à une juridiction et/ou à une instance internationale pour faire valoir les droits de Madagascar, soit à la co-gestion souhaitée par la France, soit au transfert progressif de souveraineté, qui constitue une période de transition en douceur respectant le principe ex tunc », a-t-il déclaré.

Selon Serge Zafimahova, Madagascar se trouve aujourd’hui à la croisée des chemins. « Madagascar souhaite-t-il un retour progressif de ces îles par la France, ou est-il prêt à faire valoir sans hésitation ses droits à la décolonisation ? », interroge-t-il, en soulignant que face à l’atermoiement de la France, la seule issue viable pour la Grande Île serait d’affirmer « sa pleine souveraineté et ses droits sur les îles Éparses » par le biais de procédures devant plusieurs juridictions et instances internationales compétentes. L’analyste précise, par ailleurs, que Madagascar pourrait bénéficier du soutien d’organisations internationales telles que l’Union africaine, la SADC, le G77+Chine, les BRICS, ou encore des regroupements comme l’Alliance des petits États insulaires (AOSIS), les SIDS et le Forum des États insulaires et archipélagiques (AIS), afin de « prendre des mesures efficaces » et renforcer sa position.

Transfert progressif

S’agissant de la proposition française, Serge Zafimahova se montre catégorique. « La France défend l’idée d’une co-gestion, ce qui signifie que la souveraineté reste française telle qu’elle est actuellement et que l’exploitation peut être menée conjointement », explique-t-il. Or, dans les faits, un tel accord de co-gestion, même s’il permettrait à Madagascar de percevoir une part des revenus issus de l’exploitation des ressources naturelles, ne remettrait nullement en cause le statut des Îles Éparses comme territoire français. « La signature d’un accord de co-gestion est une mesure qui ne remet pas en cause la souveraineté française sur ces îles et les droits qui y sont associés », insiste-t-il, ajoutant que « la marine française ne renoncerait pas volontairement à sa responsabilité de sécuriser les ZEE pour des raisons géopolitiques ».

Pour Serge Zafimahova, la proposition française est « inacceptable » car elle impliquerait implicitement un abandon de la souveraineté malgache sur ces îles et leurs îlots adjacents. Selon lui, la position de la France s’explique par des considérations géopolitiques et géostratégiques liées à la sécurisation de ses intérêts régionaux dans l’océan Indien, notamment les ZEE, les ressources en minerais stratégiques, le pétrole, le gaz, et la présence de la marine française, tout en évitant d’ouvrir un précédent de rétrocession post-coloniale. Serge Zafimahova plaide en faveur « d’un transfert progressif de souveraineté des Îles Éparses à Madagascar comme solution la plus appropriée », estimant qu’il convient de « définir une période transitoire, tout en recevant des compensations, avant que Madagascar ne rétablisse sa pleine souveraineté sur les Îles Éparses ».

Rija R.

Ecole Maarif : Des bourses en Turquie pour les élèves polyglottes

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La cérémonie de remise des certificats marquant la fin de l’année scolaire 2024-2025.
La cérémonie de remise des certificats marquant la fin de l’année scolaire 2024-2025.

L’école internationale Maarif de Madagascar, ouverte en 2019, connaît un succès grandissant. Bilal Demirci, représentant de la Maarif de Turquie à Madagascar, a souligné les excellents résultats de l’année scolaire 2024-2025. Une dizaine d’élèves de l’établissement poursuivent déjà leurs études supérieures en Turquie, et 20 bourses supplémentaires seront offertes cette année. L’École internationale Maarif propose un double système éducatif, malgache et français, et se distingue par le polyglottisme de ses élèves. Ils maîtrisent non seulement le malgache, mais aussi le turc, le français, l’anglais, l’espagnol et l’allemand.

Excellence académique

SEM Ishak Ebrar Çubukçu, Ambassadeur de Turquie à Madagascar, a salué la progression rapide de l’école. Ouverte en 2019 avec seulement 32 élèves, elle en compte aujourd’hui 225, et 300 inscriptions sont déjà enregistrées pour l’année scolaire 2025-2026. L’établissement, laïque, excelle particulièrement en technologie, mathématiques et sciences sociales. Yvan Andriamihamina, élève de Terminale S à Maarif Madagascar, en est un bel exemple : il a remporté le premier prix du Festival des Sciences à Abidjan en avril dernier grâce à son gant innovant pour les aveugles. La fin de l’année scolaire 2024-2025 a été marquée par une cérémonie festive au CCI Ivato, où Yvan et tous les élèves de Terminale, Troisième, CM2 et Grande Section ont reçu leurs certificats Maarif. L’événement a mis en lumière la richesse culturelle de l’école avec des danses malgaches et turques, une comédie musicale, de la poésie, du slam et une démonstration de karaté, où les élèves de Sensei Amédée ont obtenu leurs ceintures jaunes.

Narindra Rakotobe

Vigilances fortes houles : Des vagues de trois à quatre mètres attendues sur les côtes Sud et Est

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Des alertes à la vigilance ont été lancées hier par la Direction générale de la météorologie de Madagascar (DGM). Elles font référence à une forte houle qui devrait frapper progressivement les côtes Sud et Est du pays. Selon le service Météo Madagascar, des vagues de 3 à 4 mètres sont attendues, issues d’un alizé puissant venant du Sud-Est. Le phénomène a touché la zone entre Itampolo et Vohipeno hier matin, avant de s’étendre vers Mahanoro dans l’après-midi. Ce jour, la houle atteindra les zones de Mahanoro à Soanierana Ivongo, puis Sambava dans la soirée. Demain, c’est le littoral allant de Sambava jusqu’au cap Bobaomby, à l’extrême Nord-Est, qui sera concerné.

Les impacts attendus sont multiples. La DGM cite comme exemples : la perturbation de la navigation, les risques de naufrage, la désorganisation des activités maritimes, et d’éventuelles inondations côtières dans les zones vulnérables. Trois niveaux de vigilance ont ainsi été définis : alerte rouge entre Itampolo et Mahanoro, alerte jaune jusqu’à Sambava, et alerte verte au-delà.

Un appel à la prudence a été lancé par la DGM. Celui-ci s’adresse surtout aux pêcheurs et aux habitants des zones côtières. Les consignes de sécurité émises localement doivent être suivies scrupuleusement. Une surveillance continue est en place sur tout le littoral concerné.

José Belalahy

Covid-19 :  Plus de 2,78 millions de personnes vaccinées en 5 ans

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Cérémonie de clôture du projet « Miarova » à Ivato.
Cérémonie de clôture du projet « Miarova » à Ivato.

Le projet national « Miarova » (Miaro antsika amin’ny Covid-19 ny vaksiny), initié par le ministère de la Santé publique pour faire face à la pandémie de Covid-19, a officiellement pris fin. Une cérémonie officielle au Centre de Conférences International d’Ivato a marqué la clôture de ce projet. Lancé en 2021, ce programme de cinq ans a permis de vacciner plus de 2 780 000 personnes à travers le pays, selon la Secrétaire générale du ministère de la Santé, le Dr Lydia Yasmine. Soutenu financièrement par la Banque mondiale et mené en partenariat avec plusieurs acteurs techniques, le projet Miarova a visé à protéger la population malgache durant les périodes critiques de la crise sanitaire. « Le financement a notamment permis l’acquisition de vaccins, de matériel logistique comme des glacières médicales, des scanners et des véhicules de transport, essentiels pour la couverture vaccinale en zones reculées. Au-delà de la lutte contre la Covid-19, Miarova a également contribué à l’amélioration du taux de couverture vaccinale globale, en intégrant d’autres vaccins essentiels à ses campagnes », a-t-elle souligné. D’après toujours cette responsable, le projet s’inscrivait pleinement dans les priorités définies par la Politique Générale de l’État, et en marque aujourd’hui un aboutissement concret.

Réalisations

Parmi les acquis les plus significatifs figurent l’installation de 10 scanners médicaux de dernière génération répartis dans les hôpitaux, permettant des diagnostics plus précis et rapides. Ces équipements accompagnés de 50 appareils de radiographie modernes, ont révolutionné l’imagerie médicale dans les structures publiques. Concernant le volet formation, on peut citer la qualification de 120 techniciens spécialisés en maintenance préventive des équipements médicaux, le perfectionnement à l’étranger de deux experts nationaux en gestion de la chaîne de froid ultra-basse température, ainsi qu’une formation en cascade de 170 agents de district aux bonnes pratiques de maintenance. Ce ne sont que quelques exemples parmi tant d’autres, mais ils illustrent bien le succès de « Miarova » au niveau de la communauté.

Narindra Rakotobe

Lutte contre les AVC : Doctors for Madagascar lance le projet « Mafy »

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Le projet Mafy entre en action face à un enjeu de santé publique majeur qu’est la prévention et la prise en charge des Accidents Vasculaires Cérébraux (AVC) dans le pays.

Face à l’augmentation préoccupante des accidents vasculaires cérébraux (AVC) à Madagascar, Doctors for Madagascar a officiellement lancé le projet MAFY (Mitambatra, Arovy ny Fahasalamana ho an’ny rehetra). Celui-ci ambitionne d’améliorer la prévention, le diagnostic et la prise en charge des cas d’AVC dans les régions Atsimo-Andrefana et Androy pendant une durée de quatre ans (février 2025 à février 2029). Le tout, en s’appuyant sur une stratégie intégrée mêlant sensibilisation communautaire, renforcement des capacités médicales et accès aux traitements essentiels.

Sur le terrain

Le projet MAFY prévoit de former des professionnels de santé, notamment sur le diagnostic précoce et la prise en charge d’urgence des AVC. « Plus de 130 agents communautaires seront formés et équipés » et « plus de soixante agents de santé seront formés à la prévention, au traitement et à la réhabilitation en AVC » peut-on lire dans le document du projet. Des équipements seront déployés dans les hôpitaux partenaires pour faciliter la surveillance des facteurs de risque comme l’hypertension. Parallèlement, des campagnes d’information cibleront les populations locales afin de mieux faire connaître les signes avant-coureurs d’un AVC et les comportements à adopter. Le projet vise plus de 1000 séances de sensibilisation, soit plus de 35 000 personnes ciblées en tout. À terme, MAFY ambitionne d’améliorer la qualité des soins pour 80% des patients atteints d’AVC dans les zones ciblées. Le projet vise également à réduire la mortalité liée à ces pathologies. En combinant approche médicale et mobilisation communautaire, le projet se veut  un modèle d’intervention durable contre un fléau encore trop silencieux à Madagascar.

Recueillis par José Belalahy

Tana Design Week 2025 : Les matières oubliées sous les feux des projecteurs

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Dans le cadre du Tana Design Week 2025, qui en est actuellement à sa troisième édition, la Cité des Cultures accueille l’exposition « Matières des possibles », portée par Ndao Hanavao, une initiative de Rubis Mécénat – Vitogaz Madagascar. Cette exposition a d’ailleurs signé le coup d’envoi de ce grand événement du design.

Entre écologie, design et futur

Du 28 juin dernier au 9 août 2025, le public pourra découvrir à travers cette exposition peu commune comment les matières, parfois oubliées, peuvent être réinventées et devenir des ressources d’avenir. Il s’agit d’une exposition curatée par Benjamin Loyauté, réunissant six artistes designers, notamment Alexandre Echasseriau, Samuel Tomatis, Laureline Galliot, Richianny Ratovo, The Polyfloss Factory et Domi Sanji.

Les algues invasives, un biomatériau riche en potentiels

En marge de cette exposition, Tana Design Week 2025 propose un programme riche et varié dont des tables rondes, des rencontres et des conférences gratuites ouvertes à tous.

La première table ronde qui portait sur la « Valorisation des algues invasives », a eu lieu le lundi 30 juin dernier. Il s’agit d’une plateforme de discussion inédite autour de la valorisation de ces algues invasives, une plante envahissante qui devient un biomatériau aux potentiels multiples. Autrement dit, un grand moment d’échange pour repenser nos ressources et imaginer ensemble de nouveaux futurs. La table ronde a, en tout cas, permis la rencontre entre création, recherche, écologie et engagement, à travers la participation du designer Samuel Tomatis, du critique et historien du design, Benjamin Loyauté, qui est aussi commissaire design de Ndao Hanavao, de la directrice exécutive de Cétamada, Aina Ramanampamonjy, et de la bénéficiaire de Ndao Hanavao, Mioty Mandresy Andry Ny Aina. Ce moment de partage a été modéré par le designer Domi Sanji, qui est chef du projet Ndao Hanavao et fondateur du Tana Design Week.

Innovation dans le design éco-responsable

Initié en 2018 à Antananarivo par Rubis Mécénat et Vitogaz Madagascar, Ndao Hanavao est un laboratoire de création et d’innovation pour le design social, conçu par des designers invités et des jeunes en formation professionnelle.

Parmi ces designers invités par ce laboratoire figure The Polyfloss Factory LTD, qui a été amené à développer à Madagascar le concept de leur machine Polyfloss, un procédé innovant de recyclage plastique s’inspirant de la barbe à papa, lors de la première édition de Tana Design Week.

Tana Design Week gagne en ampleur

D’ailleurs cette exposition et cette table ronde ne constituent qu’une infime partie du programme du Design Week 2025.

Depuis sa création, Tana Design Week a pour ambition de dynamiser la scène du design malgache.

Au fil des années, l’événement a gagné en envergure, intégrant une diversité croissante de disciplines créatives. Sous le thème fédérateur “Le Génie des Plantes”, il invite à explorer les multiples facettes de cette thématique, de l’artisanat à l’architecture en passant par le graphisme et la data-visualisation. L’objectif de cette édition est justement d’explorer la relation entre les plantes et le design, de favoriser un dialogue entre nature et technologies pour un design durable et de créer une plateforme de collaboration entre savoir-faire local et international. Elle investit huit lieux emblématiques de la capitale jusqu’au 19 juillet prochain.

Hanitra Andria

Musique : Eusébia, au Festival Afrika Tage

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Pour Eusébia, le chemin musical va bon train. Enchaînant les rendez-vous locaux, elle est aussi très présente sur la scène internationale. Cette fois, son groupe est à l’affiche du festival Afrika Tage dans la soirée du 9 août 2025. Une 21e édition haute en couleurs qui se tiendra à Vienne du 8 au 18 août. Si elle s’est fait connaître auprès de son père Jaojoby en tant que danseuse, voilà maintenant une bonne dizaine d’années qu’Eusébia s’est forgée une notoriété propre en tant que chanteuse. Evidemment, Eusébia puise son inspiration dans le rythme envoûtant du « Salegy ». Elle allie habilement tradition et modernité pour offrir une expérience musicale unique qui séduit un large public. Dotée d’une présence scénique charismatique, Eusébia captive son public avec des chorégraphies entraînantes et des danses sur des rythmes afro ensoleillés, créant une atmosphère festive et joyeuse. Son répertoire musical explore des thèmes divers tels que la solidarité, la protection de l’environnement, les moments festifs, l’amour et la nostalgie.

A savoir qu’Afrika Tage est un festival qui célèbre l’esprit du continent noir pendant une bonne dizaine de jours. L’événement divertit en créant un pont entre les cultures. Danse, mode, spécialité culinaire, musique, artisanat… tout un concentré d’art et de culture africaine feront l’objet d’expositions. Le programme musical propose donc des concerts d’artistes africains, autrichiens et internationaux pour ponctuer chaque journée. En effet, ce festival se veut être une vitrine éclectique autant que les pays participants.

Zo Toniaina

Fondy Ahmad : Entre commémoration et reconnaissance

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Les hauts dignitaires sont venus au grand événement. (crédit photo: Jean Claude Velomanana).
Les hauts dignitaires sont venus au grand événement. (crédit photo: Jean Claude Velomanana).

Le samedi 28 juin dernier a été inaugurée l’école coranique « Madrassah » du patriarche mahométan d’Antsiranana, l’oustaz « Fondy » Ahmad. Les hautes personnalités, les associations des musulmans, les chefs religieux ont honoré l’événement.

Décédé en 2018, ce grand homme a consacré sa vie à transmettre le message du Seigneur. D’après ses disciples, il a commencé à enseigner la vertu du livre sacré vers la première moitié des années 1970. « Je suis l’un de ses élèves. Je l’ai rencontré quand j’avais 10 ans. Il m’a appris l´arabe, les 114 chapitres du Saint Coran. Il était très méticuleux », témoigne Soleiman Tahiry. Il montrait le chemin de la droiture, le respect envers autrui. Ce grand homme était plus qu’un pédagogue, « c’était une personne détenant un savoir inestimable ». Son humilité frappe les esprits. Il dispensait ses cours dans une cabane en tôle à Tanambao I, devenu désormais un lieu de mémoire, voire un musée. En guise de reconnaissance, la population d’Antsiranana, les fidèles de la confession musulmane en particulier, ont réhabilité l’établissement. Une marche commémorative a été effectuée par les apprentis benjamins et les premières promotions du défunt. « Fondy » Ahmad a quitté ce monde il y a 7 ans. L’homme passe, mais son héritage demeure à jamais dans le cœur de ses frères, ses sœurs ainsi que ses petits-enfants. Baba est le surnom affectif qu’on lui a attribué puisqu’il a joué un rôle majeur dans l’éducation. S’il était un arbre, il serait un Bonara, offrant un abri de connaissances. Les époques ne font que se succéder, mais son âme reste éternelle.

Iss Heridiny

KMF/CNOE – Éducation citoyenne : Pour un cadre électoral plus inclusif

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Tanà : Roalahy manao fanamiana polisy manery mandoa vola

Avec l’élection sénatoriale qui devrait se tenir au cours de cette année, le KMF/CNOE Éducation citoyenne monte au créneau, rappelant que ce scrutin, comme tous les autres, suit une procédure bien définie par la loi. En effet, c’est la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) qui propose la date de l’élection au pouvoir exécutif, seul habilité à trancher sur la tenue et le calendrier du scrutin. « Ce sont les grands électeurs, composés principalement des élus communaux, mais aussi des représentants des régions et des provinces, qui doivent procéder à ce vote », a indiqué le KMF/CNOE lors d’une conférence de presse qui s’est tenue hier. Or, lors du dernier scrutin sénatorial, seuls les élus communaux ont été appelés à voter, faute d’élections au niveau régional et provincial.

Pris de court

Concernant l’élection des chefs Fokontany, la loi en vigueur stipule que le processus électoral n’intervient qu’après l’entrée en fonction des maires et des conseillers municipaux. Ce sont les citoyens qui élisent leur chef de Fokontany, tandis que la nomination revient au chef de district. Celui-ci peut procéder à une nomination, mais celle-ci doit obligatoirement respecter le processus électoral citoyen, comme l’a souligné Robert Namearison, président national du KMF/CNOE. Par ailleurs, la récente initiative de certains sénateurs visant à modifier le cadre légal électoral a pris de court les acteurs engagés dans le domaine. Le KMF/CNOE prévoit de soumettre prochainement des propositions en vue de la réforme de ce cadre, dans le cadre d’une démarche coordonnée par la CENI. Parmi les pistes déjà évoquées figurent la nécessité de prévenir les obstacles susceptibles de freiner la participation de certains candidats ainsi que de renforcer l’implication des citoyens dans les processus électoraux.

Julien R.