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Pris au piège par le déclenchement soudain du conflit entre Israël et l’Iran, notre journaliste Devaux livre un récit poignant de ses sept jours d’angoisse. Un témoignage brut, de la première sirène paralysante à la fuite éprouvante par la route, qui révèle la peur, la résilience et une incroyable fraternité face au chaos. Il a été invité par le ministère des Affaires d’Israël pour un voyage de presse pour voir de près la réalité du terrain sur le terrible événement du 7 octobre 2024 et ce qui s’y passe 18 mois après.
Le départ était prévu pour le vendredi 13 juin, à 5h50 du matin. Il est 2h40 lorsque je sors de la douche, prêt à effectuer les derniers préparatifs. Mon téléphone vibre : une alerte de tremblement de terre. Étrange. Rien ne bouge dans la chambre. Quand j’ai effectué mon check-out à la réception, j’ai demandé au réceptionniste. Il m’a répondu « Ce n’est pas un séisme… Israël a frappé l’Iran.
Je tente de garder mon calme. À 3h06, comme prévu, mon taxi arrive. Direction : l’aéroport Ben Gourion de Tel Aviv. C’était le même chauffeur qui m’a accueilli à l’aéroport à l’arrivée, on a commencé à discuter de mon séjour en Israël. Puis, quelques kilomètres avant l’entrée de l’aéroport, le chauffeur ralentit. Il vient m’annoncer: « L’espace aérien est fermé. Personne ne part. Vous allez retourner à l’hôtel ». L’annonce me tombe dessus comme une chape de plomb. Je suis encore dans le déni. Nous décidons tout de même de continuer car nous allons récupérer quelques passagers dans le même cas que moi.
Mais à 3h40, à peine entrés dans l’enceinte de l’aéroport, les sirènes retentissent. Tous les voyageurs sont dirigés vers un abri souterrain. Le visage crispé, les yeux cernés, chacun essaie de contenir son stress. Deux alertes successives. Le cœur bat la chamade.
C’est la première fois que j’entends ce genre de sirène. Elle ne ressemble à rien de ce qu’on peut vivre dans un monde en paix. C’est stressant. J’ai entendu parler de la sirène tout au long de mon séjour, mais, cette fois-ci, je l’entends de mes propres oreilles.
Vers 5h20, je suis de retour à l’hôtel, le vol officiellement annulé. Mon séjour est prolongé… mais jusqu’à quand ? Personne ne peut le dire. Tout dépendra de l’évolution de cette guerre qui vient de commencer.
Le 13 juin au matin, Tel Aviv se réveille sous tension. Pourtant, à ma grande surprise, la ville semble continuer de respirer. Les Israéliens sont calmes, presque impassibles. Je m’interroge. Comment peuvent-ils agir comme si de rien n’était alors que le pays est en guerre ?
Les réponses viendront vite. « Nous sommes habitués. C’est la résilience israélienne », me confie un jeune Telavivien rencontré sur la promenade du front de mer. « Nous avons appris à vivre avec et la vie continue ».
Et effectivement, à « Tayelet », le quartier où se trouve notre hôtel, la vie suit son cours. Les habitants jouent au beach-volley sur la place, marchent et effectuent leur running quotidien le long de la mer, prennent un café en terrasse. Les touristes se mêlent à cette vie presque normale.
Mais à la nuit tombée, c’est tout une autre ambiance. À 20 heures, la sirène retentit à nouveau. Dans l’hôtel, les clients se ruent dans les escaliers, rejoignant en panique le « shelter », ce sous-sol renforcé que chaque bâtiment possède.
Cette nuit-là, les sirènes retentissent à plusieurs reprises. Le sommeil devient un luxe inaccessible. Dormir n’est pas recommandé, surtout dans une chambre à l’étage. À chaque nouvelle alerte, il faut descendre, vite, parfois en pleine nuit, pieds nus, encore à moitié endormi.
Dans l’abri, pourtant, quelque chose d’étonnant se passe. Ce n’est pas la peur qui domine, mais une étrange chaleur humaine. Juifs, chrétiens, musulmans, hindous… tous unis dans la même vulnérabilité. On se parle, on s’encourage, on prie ensemble, on chante même parfois. Une famille éphémère née de l’adversité.
Les jours passent et l’intensité des attaques augmente. Les 14 et 15 juin, Tel Aviv est ciblée à plusieurs reprises. Les nuits sont longues, ponctuées par les alarmes, les explosions lointaines, et cette angoisse qui ne quitte plus les tripes.
Pour éviter de faire le va-et-vient entre ma chambre au 18e étage et le sous-sol, je prends une décision : rester au « shelter » pour la nuit entière. Mieux vaut ça que monter et descendre de là où je me suis mis en sécurité et je pourrais me reposer .
Le 16 juin, à 4h20, une explosion d’une violence inouïe secoue notre hôtel. Les murs vibrent. A la levée de l’alerte, je regarde sur le balcon. Une colonne de fumée noire s’élève à 300 mètres. Les Iraniens frappent maintenant les quartiers résidentiels, les zones civiles. La guerre est totale.
À ce moment précis, j’ai eu peur. Je me suis senti à la merci d’un destin que je ne maîtrisais plus. J’élève ma prière à tout moment. Je savais aussi que je n’étais pas seul. Les responsables israéliens me contactent régulièrement, veillant à ma sécurité, m’informant sur l’évolution de la situation. Ils cherchaient une solution de sortie.
Le tournant du conflit a changé désormais, les alertes ne se limitent plus aux nuits. Elles éclatent à toute heure, y compris pendant les repas. Il faut parfois quitter son assiette encore chaude pour se réfugier. Chaque moment de la journée est une course contre la montre.
Mais Israël s’adapte. Les abris sont partout : hôtels, maisons, parkings souterrains. La population vit avec, parce qu’elle n’a pas le choix.
Le 17 juin devait marquer mon départ définitif de Tel Aviv. Une nouvelle tentative, cette fois via la Jordanie. Tout a été organisé avec l’aide précieuse des autorités israéliennes. À 8h35, notre car quitte l’hôtel. Mais à 8h38, alors que nous n’avions parcouru que quelques centaines de mètres, la sirène retentit à nouveau. Le car s’arrête en urgence. Nous courons vers un hôtel voisin pour rejoindre leur abri. L’attente est brève, mais l’angoisse, elle, reste tenace.
Une fois l’alerte levée, nous reprenons la route vers la frontière. Après 2h30 de trajet, nous arrivons au poste-frontière israélien. Nous effectuons les procédures. Nous passons de l’autre côté, en territoire jordanien. Nouveau car, nouvelles procédures.
Mais là encore, la foule est dense. Beaucoup de touristes, bloqués en Israël, ont opté pour cette échappatoire. Les formalités sont longues. Il faut avoir le visa jordanien et respecter les formalités d’entrée sur le sol jordanien. L’attente est éprouvante. Là, je remercie le ministère des Affaires Étrangères d’Israël et l’ambassade d’Israël en Jordanie qui ont fait le nécessaire pour permettre le transfert.
Nous atteignons Amman en fin d’après-midi. Mais le calme est trompeur. Les missiles iraniens passent aussi par l’espace aérien jordanien. Les sirènes y retentissent également. La guerre dépasse les frontières.
Deux jours plus tard, le 19 juin, je me rends à l’aéroport d’Amman. Il est 7h du matin. Une nouvelle alerte retentit. Quelques heures plus tard, les médias annoncent qu’un missile iranien a frappé l’hôpital Soroka à Beer-Sheva dans le sud d’Israël. Les civils sont toujours les premières victimes.
Enfin à 10h30, ouf, mon avion décolle. Aujourd’hui, je ne suis pas prêt de l’oublier cette semaine qui a bouleversé ma vie. Elle m’a confronté à la mort, à l’impuissance, mais aussi à la résilience. J’ai vu un peuple debout au cœur de la tourmente. J’ai partagé des instants de silence et de solidarité avec des inconnus qui, comme moi, cherchent juste à survivre.Je ne retiens pas seulement les sirènes, les bunkers, les explosions. Je retiens surtout les regards, les gestes, les mots d’encouragement échangés dans l’urgence. La guerre détruit, mais elle révèle aussi l’humanité dans ce qu’elle a de plus beau.
La Rédaction
Pas de surprise ni de précipitation à la coupe du monde des clubs qui se déroule aux États-Unis. Sans forcer, le Bayern Munich s’est qualifié pour les huitièmes de finale qui débutent dès samedi. C’est aussi le cas des Brésiliens de Flamengo qui terminent à la première place de leur groupe. Les deux autres qualifiés appartiennent au Groupe G en l’occurrence la Juventus de Turin et Manchester City qui vont se retrouver jeudi dans un somptueux face-à-face. Une lutte pour la première place qui aura toute son importance pour éviter d’affronter un adversaire de moindre calibre. Pour l’instant, les projections offrent des affiches possibles et alléchantes comme ce Real Madrid-Manchester City ou un autre sulfureux Bayern Munich- Chelsea. Parmi ceux qui peuvent se qualifier figurent encore les Brésiliens du Fluminense ou encore Palmeiras qui montrent jusqu’ici un visage séduisant, preuve si besoin est que ce pays est un vivier de talent dès qu’on parle futbol. Les huitièmes de finale vont se tenir dans différentes villes américaines du 28 juin au 2 juillet dans des stades qui commencent à se faire remplir. Le but avoué de la FIFA de Gianni Infantino, qui n’a pas lésiné sur les moyens, avec à la clé, un milliard de dollars, à partager avec les clubs participants. Un succès dans le sens de ce Make America Great Again cher à Trump.
Clément RABARY
Le Palais des Sports de Mahamasina accueillera la première édition du Salon National des Sports, un événement d’envergure initié par NcAgency sous le haut patronage du Ministre de la Jeunesse et des Sports, du 28 au 30 juin. Entrant dans la 3e édition de la Journée Internationale du Sport pour le Développement et la Paix, ce salon ambitionne de faire du sport un levier d’inclusion sociale sous le thème évocateur, « Niveler le terrain de jeu : le sport au service de l’inclusion sociale ».
Le Salon réunira un large éventail de fédérations sportives, parmi lesquelles le football, le badminton, le volley-ball, le judo, le cyclisme, la gymnastique, le bodybuilding ou encore le jeu d’échecs. Lors d’une conférence de presse tenue hier au siège de l’opérateur Yas Madagascar, Andraharo, divers programmes variés incluant des démonstrations, compétitions, ateliers d’initiation et sensibilisations ont été dévoilés. L’événement s’ouvrira par une séance de zumba, promettant une ambiance festive et dynamique. Point d’orgue de la célébration, le Trail Urbain, organisé le 29 juin en partenariat avec les Rotary Clubs Mahamasina, Ainga et Ambohitsorohitra, proposera un parcours de 5 km reliant le Grand Parking Carrefour Ankorondrano à Mahamasina, en passant par Ankadifotsy, la police du 2e arrondissement et Saint-Michel Amparibe. Avec déjà 4 500 inscrits, cet événement illustre l’engouement suscité par cette initiative.
Des stands dédiés sensibiliseront les jeunes à l’intégration dans des structures sportives, tandis que des campagnes de lutte contre la polio et les addictions seront mises en avant. « Le sport nous unit, célébrons-le ! », a déclaré un représentant du Ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS), soulignant l’objectif de promouvoir un sport accessible à tous, vecteur de cohésion et d’égalité. Des conférences enrichissantes ponctueront l’événement. Le 29 juin, une spécialiste abordera « l’impact de la nutrition dans le sport », tandis que le 30 juin sera consacré à « la nutrition en phase de récupération », rappelant que l’alimentation est une clé essentielle de la réussite sportive, bien au-delà de la compétition. Les temps forts incluront des manifestations sportives inclusives, des initiations ouvertes à tous, des expositions des fédérations et des rencontres inspirantes avec des champions.
Heriniaina Samson
Le Tropical Padel Talatamaty était en effervescence ce week-end lors du deuxième tournoi 250 de l’Orange Malagasy Pro Padel Tour (MPPT). Dans une ambiance survoltée, les favoris Zarah Razafimahatratra, Prisca Razafimamonjy, ainsi que Toavina et Tokiana Ratsimandresy ont répondu présents, s’adjugeant les titres féminin et masculin avec brio, confirmant ainsi leur suprématie. Chez les hommes, les frères Ratsimandresy sont, une nouvelle fois, au sommet. En finale, ils ont dominé Nante Radilofe et Jacky Michel Ramananjatovo en deux sets maîtrisés (6/2, 6/3). Après un premier set rondement mené, Toavina et Tokiana ont enfoncé le clou dans le second set, ne laissant aucune chance à leurs adversaires. Cette victoire, après leur sacre en avril 2024, consolide leur statut de duo incontournable du circuit.
Du côté des dames, Zarah Razafimahatratra et Prisca Razafimamonjy, du club Atema, continuent d’écrire leur légende dans le padel malagasy. Face aux sœurs Fitia et Miarana Robinson, de retour en tandem et redoutées pour leur passé glorieux, elles se sont imposées en deux sets sans appel. Le premier set, remporté par un cinglant 6-0, a donné le ton, malgré une légère résistance des Robinson dans le second manche (6-2). « La clé de cette victoire était beaucoup de concentration et une approche match par match, comme à chaque tournoi », a confié Zarah Razafimahatratra. Ce tournoi marque également le retour remarqué des sœurs Robinson, qui, bien que s’inclinant en finale, rappellent leur potentiel à secouer la hiérarchie. L’Orange MPPTour 100 à Soavina Atmosphere, les 5 et 6 juillet 2025, sera le prochain rendez-vous du circuit.
Heriniaina Samson
Fernand Cello sera jugé ce jour, à 9 heures précises, dans la salle 3 du tribunal d’Anosy. Trois dossiers sont actuellement à sa charge, et l’audience est très attendue, tant par ses proches que par de nombreux observateurs. Depuis quelques jours, un élan de solidarité s’est manifesté sur les réseaux sociaux. Ses amis, nombreux, s’échangent des messages, s’organisent et se mobilisent activement pour lui témoigner leur soutien. L’affaire suscite une vive émotion, notamment dans son cercle familial. Dans un geste fort, le père de Fernand Cello a lancé un appel solennel au Président de la République. Il implore un geste d’humanité, en cette période de fête, afin que son fils puisse bénéficier d’un peu de clémence. Une demande qui, selon ses propos, s’adresse non pas au chef de l’État, mais au père de famille qu’il est également. L’affaire sera donc suivie de près, et tous les regards seront tournés vers Anosy. Pour rappel, arrêté le 30 janvier 2025, Cello est détenu à la prison d’Antanimora. Reporters sans frontières (RSF) et le Committee to Protect Journalists ont, en conséquence, multiplié les appels à sa libération immédiate.
Julien R.
À quelques semaines du sommet des chefs d’État de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), prévu à la mi-août à Antananarivo, les autorités malgaches redoublent d’efforts pour peaufiner les préparatifs. Une série de réunions intensives a été organisée la semaine dernière, mobilisant l’ensemble des commissions en charge de l’événement. Ces réunions ont permis de faire converger les travaux des différentes parties prenantes impliquées dans l’organisation : travaux techniques, accréditation des délégations, logistique du transport, hébergement des participants, couverture sanitaire, coordination de la communication, et gestion des infrastructures numériques. Autant de chantiers stratégiques confiés aux représentants de plusieurs ministères, œuvrant de manière transversale pour garantir une organisation sans faille. La mise en synergie de ces efforts a contribué à renforcer la cohérence des actions entreprises jusqu’ici, argue-t-on. Chaque commission a pu affiner son plan d’action et définir avec davantage de précision les prochaines étapes à franchir. Un suivi rigoureux de l’état d’avancement de chaque mission est par ailleurs assuré par le secrétariat de la SADC, basé à Gaborone, afin de veiller au respect des délais et des normes régionales. « À travers cette mobilisation, Madagascar réaffirme sa détermination à accueillir un Sommet exemplaire, à la hauteur de ses ambitions régionales et de son engagement au sein de la SADC », a déclaré le ministère malgache des Affaires étrangères. L’organisation de ce sommet constitue en effet une opportunité stratégique pour le pays de consolider sa place au sein de la Communauté régionale.
Rija R.
C’est un moment de mémoire, de reconnaissance et de rassemblement qui se prépare aujourd’hui, au cœur de la capitale. À l’occasion de la célébration du 65ᵉ anniversaire de l’indépendance et de la création des forces armées malgaches, la mairesse d’Antananarivo, Harilala Ramanantsoa, convie la population à l’inauguration d’une stèle commémorative, prévue ce jour devant l’Hôtel de Ville d’Analakely.
En tant que mère et mairesse, la première magistrate de la capitale lie volontiers la mission des forces armées à celle du vivre-ensemble citoyen. En appelant les Tananariviens à se joindre à cette cérémonie, elle souhaite marquer un temps de reconnaissance partagée, mais aussi de transmission des valeurs patriotiques aux jeunes générations.
La cérémonie débutera dans la matinée, en présence des autorités civiles et militaires, de vétérans, d’élèves et de citoyens. Elle sera ponctuée de dépôts de gerbes, d’hymnes et d’allocutions officielles, dans un esprit de recueillement et d’unité nationale.
Nadia R.
« Heureuse la nation dont l’Eternel est le Dieu ». Des internautes en mal de buzz ont vite fait d’afficher sur le mur des …publications, ce verset biblique (Psaumes 33 :12) cité par le président de la République pour crier au non-respect de la laïcité de l’Etat inscrite dans la Constitution.
La Constitution de la Quatrième République qui a réintroduit en 2010 la laïcité de l’Etat extirpée en 2007 par Marc Ravalomanana, explique autant dans sa lettre que dans son esprit, que le principe de la laïcité signifie liberté de conscience, égalité de tous les citoyens, quelle que soit leur croyance, neutralité de l’Etat à l’égard des religions et libre exercice des cultes. En somme, le concept qui est d’ailleurs en constante évolution, ne se résume pas à la seule séparation de l’Eglise et de l’Etat.
La laïcité, c’est également un fondement du « vivre-ensemble sans distinction de région, d’origine, d’ethnie, de religion, d’opinion politique ni de sexe » consacré dans le Préambule de la Constitution. Et ce, tel qu’on l’a constaté dimanche au Kianja Barea, à travers l’amalgame du public. Un groupe d’hommes et de femmes unis et réunis autour d’une Nation comme l’indique l’évènement « Antsam-piderana ho an’ny Firenena ». Nuance avec « Fanjakana » quand bien même ce dernier aurait été fortement représenté avec à sa tête, le chef de l’Etat, un membre à part entière et non entièrement à part de la Nation. Un citoyen qui est libre de croire ou de ne pas croire.
La laïcité n’est pas une opinion parmi tant d’autres mais la liberté d’en avoir une ou pas. Ce n’est pas une conviction mais le principe qui les autorise toutes. A l’image du locataire d’Iavoloha qui est constitutionnellement « le président de tous les Malgaches ». Sans exception. Qu’ils soient croyants, non-croyants, agnostiques ou autres. La laïcité, c’est la neutralité de l’Etat à l’égard des différentes religions mais aussi la liberté pour les dirigeants d’en avoir une. C’est le cas du président Andry Rajoelina qui n’a jamais caché sa foi chrétienne, à son corps défendant de faire partie d’une instance religieuse car ce ne serait pas très catholique ni laïc.
R.O
Deux jours après l’opération américaine sur les sites nucléaires iraniens, la situation n’est pas aussi limpide que voulait le dire le président Donald Trump. La déclaration triomphante de ce dernier ressemble à toutes celles qu’il a faites depuis son entrée à la Maison Blanche. Le régime iranien est affaibli, mais les bombardements des B2 n’ont pas totalement détruit tout le programme nucléaire iranien. Les Israéliens ont intensifié leurs raids pour parachever ce que les Américains ont commencé. Aujourd’hui, Donald Trump envisage plutôt un renversement de régime.
Les caméras du monde entier ont filmé la déclaration du président Donald Trump, entouré de son staff, qui annonçait une action décisive contre les Iraniens. Il se présentait comme un véritable chef de guerre. Les éloges du premier ministre israélien à son égard ont donné un certain relief à cet exploit des Américains. Mais les appréciations des spécialistes et notamment ceux de l’AIEA permettent de remettre à leur juste valeur les résultats de ces bombardements. On apprend que les Iraniens ont peut-être évacué une grande partie des matériels entreposés dans ces sites nucléaires comme le montrent des photos satellites. Des camions ont été vus à proximité semblant très chargés. Les militaires américains ont donc analysé toutes les données qui leur ont été communiquées. Ils ont donc mis en avant toutes les incertitudes de l’opération qui a été menée. Les Israéliens ont décidé de reprendre leurs raids pour continuer le travail qui a été commencé. Hier, ils ont opéré de nombreux raids, bombardant plusieurs sites et des quartiers de Téhéran. Maintenant, l’objectif affiché est de renverser le régime iranien. Donald Trump lui-même, a fait sienne cette idée. Il ne semble pas vouloir engager plus en avant ses forces armées, une partie de son camp commençant à lui faire des reproches. On va voir la suite des événements dans les jours à venir.
Patrice RABE