
La première campagne de production de riz hybride lancée officiellement par le président de la République Andry Rajoelina en février dernier dans le district d’Amparafaravola, région Alaotra Mangoro, a déjà porté ses fruits.
La preuve, la commune rurale d’Ambohijanahary a enregistré un rendement de productivité record à l’occasion de la célébration du « Santa-bary » pour cette année 2025. Il s’agit d’une récolte exceptionnelle de 8,6 tonnes à l’hectare grâce à la vulgarisation du riz hybride dans cette région qualifiée d’un des greniers à riz de Madagascar. C’est une grande première dans les annales de cette collectivité territoriale décentralisée et une nouvelle découverte pour les agriculteurs locaux, selon leurs dires. En effet, le rendement de productivité enregistré affiche plus du double de la moyenne nationale, estimée aux environs de 3,5 tonnes/ha. Des techniciens agricoles sont mobilisés pour les accompagner durant la campagne culturale pour qu’ils maîtrisent cette technologie agricole.
Une grande fierté
Il est à rappeler que le chef de l’Etat a lancé la vulgarisation de ce programme de riz hybride dans toutes les régions de Madagascar en vue de renforcer la souveraineté alimentaire, et ce, à travers un appui direct aux petits exploitants agricoles familiaux. Les résultats de cette première campagne rizicole ont suscité une grande fierté auprès des paysans bénéficiaires. « Il y a une semaine à peine, nous célébrions la fête de l’Indépendance nationale. Aujourd’hui, ici à Ambohijanahary, nous célébrons notre souveraineté alimentaire à travers cette récolte exceptionnelle. C’est du jamais vu ! », a déclaré Tahiry Raholison, un agriculteur au sein de la commune. Ainsi, les revenus des ménages ruraux ayant pratiqué la culture de riz hybride s’amélioreront en raison de la hausse importante de leur production rizicole. Par conséquent, leurs conditions de vie évolueront.
Continuité du projet présidentiel
Pour sa part, la Secrétaire d’État auprès de la Présidence, chargée de la Souveraineté alimentaire, Tahian’Ny Avo Razanamahefa, a félicité les producteurs et encouragé la poursuite de l’élan initié lors de son allocution. « Les résultats de la campagne 2024-2025 sont très positifs pour le riz hybride. Les paysans sont satisfaits et demandent la continuité du projet présidentiel “Riz hybride”. Dès à présent, nous lançons un appel à l’ensemble des agriculteurs des 24 régions pour qu’ils se préparent activement à la prochaine saison culturale », a-t-elle annoncé. L’enregistrement de cette récolte exceptionnelle a créé un effet de tache d’huile dans les autres collectivités territoriales décentralisées riveraines. D’autres agriculteurs sont convaincus de la performance de cette nouvelle technologie agricole en constatant de visu les résultats obtenus par leurs pairs dans le cadre de la célébration du « Santa-bary ».
Réduire les pertes post-récoltes
En marge de cet événement, le Secrétariat d’Etat chargé de la Souveraineté alimentaire a procédé à la remise officielle des matériels agricoles, notamment des machines destinées au décorticage et au broyage du riz aux groupements des producteurs locaux. Il s’agit, entre autres, des vanneuses et des batteuses qui permettent de réduire les pertes post-récolte et d’améliorer les conditions de travail des exploitants. Un repas symbolique à base de viande a également été partagé avec les paysans, illustrant l’esprit de solidarité et de cohésion autour de ce projet structurant pour la filière rizicole. Par ailleurs, un déjeuner officiel à base de riz hybride a été organisé au profit des agriculteurs, des élus locaux et bien d’autres personnalités, sous la direction de la Secrétaire d’Etat chargée de la Souveraineté Alimentaire, Tahian’Ny Avo Razanamahefa. Il s’agit de la ministre de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, Marie Marcelline Rasoloarisoa, des sénateurs, des députés, plusieurs maires, des partenaires chinois ainsi qu’une délégation d’académiciens venus de la province du Hunan, descendants du Professeur Yuan Longping, reconnu comme le père du riz hybride.
Navalona R.