
Les partenaires techniques et financiers se sont engagés à appuyer Madagascar pour la réconciliation, ainsi que pour la restauration de la paix et de la sécurité. Trois projets seront menés dans ce cadre, avec un soutien supplémentaire de 7,5 millions USD.
Restaurer la paix et la sécurité publique dans un bref délai ! Il s’agit de l’un des défis du Plan pour l’Emergence de Madagascar (PEM), mis en avant par le Premier-ministre Ntsay Christian, hier. C’était lors de l’atelier de concertation entre le Gouvernement et les partenaires techniques et financiers, qui s’est tenu dans les locaux du MAE (Ministère des Affaires Etrangères) à Anosy. D’après les explications, plusieurs ministères sont concernés par ces projets menés par le Comité de pilotage du Fonds de réconciliation et de la paix, en partenariat avec les Nations Unies. Selon le chef du Gouvernement, l’objectif fixé dans l’approche actuelle est d’élaborer des projets qui peuvent répondre aux besoins réels de la population malgache. « La politique pour la paix et la sécurité comprend déjà plusieurs éléments. Les forces de sécurité sont déployées partout à Madagascar, des investissements énormes sont réalisés pour renforcer cette présence sur tout le territoire national. Les équipements sont également priorisés. Nous avons mis en place des aires de repos sécurisées au niveau des routes nationales, des bases opérationnelles avancées dans les zones rurales prioritaires de sécurité, etc. Les partenaires techniques et financiers montrent qu’ils sont prêts à coopérer, mais nous devons exiger que les efforts menés conviennent aux besoins réels du pays », a déclaré le Premier-ministre Ntsay Christian. A noter que le Fonds a déjà bénéficié d’un financement de 11 millions USD pour la phase actuelle. La prochaine phase qui s’étalera sur la période 2020-2022 dispose également d’un financement de 7,5 millions USD.
Paix. La sécurité publique n’est pas le seul défi majeur qui s’impose, selon le chef du gouvernement. Questionné sur le projet Base Toliara, il a souligné que le Gouvernement doit prendre les décisions adéquates, lorsqu’il se rend compte que la population est contre ce genre de projet. « Pour ces grands projets comme celui mené dans le sud, il faut que la population ressente les retombées, les impacts positifs. Nombreux sont ceux qui s’opposent à Base Toliara, car les activités de cette firme, ainsi que les impacts de son projet, ne sont pas clairs. En effet, il faut connaître d’avance les avantages qui doivent en valoir la peine, les projets sociaux, les gains pour l’Etat, etc. Nous savons que les mines constituent des ressources non renouvelables. Leur exploitation appauvrit les richesses naturelles du pays. Il est normal que le pays exige des contre parties raisonnables », a soutenu le chef du gouvernement. Pour lui, les intérêts de Madagascar restent moindres par rapport à ceux des entreprises exploitantes, si l’on se réfère aux anciens projets miniers. Une situation qui doit changer…
Antsa R.