Près de 214 millions de nouveaux cas de « palu » dans le monde ont entraîné, selon le rapport 2015 de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur le paludisme, près de 440.000 décès l’année dernière.
Une véritable tragédie humaine. « Le tueur le plus meurtrier au monde ». C’est ainsi que le moustique, vecteur du paludisme qui continue d’affecter des millions de personnes, a été qualifié par le milliardaire et philanthrope américain Bill Gates et le ministre britannique des Finances George Osborne. Ces deux personnalités ont annoncé, hier, à Londres un plan de plusieurs milliards de dollars afin de venir à bout de cette maladie qui fait de grands ravages.
Vulnérables. Le continent africain, auquel appartient Madagascar, est particulièrement concerné par la lutte contre le paludisme, dans la mesure où cette maladie est encore à l’origine de décès d’enfants dans le pays, bien que des efforts soient déjà déployés afin d’améliorer la situation. Les enfants en bas âge figurent parmi les plus vulnérables face au paludisme, une maladie qu’on peut soigner et dont on peut se protéger. Les enfants de moins de cinq ans représentent les deux tiers des décès de l’an dernier, rappelle le rapport 2015 de l’OMS sur le paludisme.
Soutien à la recherche. Le plan annoncé par le philanthrope et le ministre britannique, publié dans le quotidien « The Times », fait état de trois milliards de livres, soit plus de quatre milliards de dollars, à verser sur cinq ans, pour financer la recherche et soutenir les efforts pour venir à bout de cette maladie, avec un accent particulier sur les recherches de nouveaux insecticides, l’un des grands défis dans la lutte contre la maladie étant la résistance aux médicaments antipaludéens et aux insecticides. « Si de nouveaux insecticides ne sont pas lancés d’ici à 2020, la situation deviendra critique et le nombre de morts pourrait bondir », ont prévenu les deux personnalités qui se disent, cependant, optimistes quant à la possibilité d’éradiquer le paludisme, de leur vivant.
$ 200 millions en 2016. « Lorsqu’on parle de tragédie humaine, aucune créature ne cause autant de dévastation que le moustique… Nous croyons tous les deux qu’un monde sans paludisme doit être l’une des priorités sanitaires mondiales », ont-ils souligné. Dans le cadre du plan annoncé par les deux hommes, chaque année pendant cinq ans, 500 millions de livres proviendront du budget britannique d’aide au développement. La Fondation Bill Gates, quant à elle, versera, en 2016, 200 millions de dollars ainsi que d’autres donations. Rappelons que 40 % de la population mondiale vit dans des zones à risque, essentiellement en Afrique, en Asie et en Amérique du Sud.
Recueillis par Hanitra R.