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lundi, mai 12, 2025
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Paludisme : Surveillance constante et formation des acteurs de lutte par l’IPM

Une formation menée, en octobre 2014, par l'IPM sur la résistance des moustiques aux insecticides.
Une formation menée, en octobre 2014, par l’IPM sur la résistance des moustiques aux insecticides.

De récents travaux menés par l’Institut Pasteur de Madagascar (IPM) sur le paludisme, ont mis en évidence, dans leurs résultats, la recrudescence du paludisme dans plusieurs régions de Madagascar et en particulier dans la plaine d’Antananarivo et sur les hautes terres centrales.

Le paludisme est bel et bien existant sur les hautes terres, en témoignent, à titre d’exemple, les cas enregistrés, ces derniers mois, dans la localité d’Ambohidratrimo où des stratégies de riposte ont déjà été mises en place et exécutées, notamment, la campagne d’aspersion intra-domiciliaire (CAID) d’insecticides. Des initiatives facilitées par la disponibilité d’informations crédibles et à jour sur le paludisme, permettant aux autorités de prendre les décisions adéquates. En effet, l’IPM anime depuis 10 ans un réseau de surveillance sentinelle des fièvres et du paludisme sur l’ensemble de la Grande île. Ce réseau collecte quotidiennement des données fiables permettant de détecter ou de prédire les épidémies de paludisme et d’orienter les autorités vers les mesures à prendre.

Nouvelles méthodes. L’an dernier, l’IPM a évalué la transmission du paludisme dans 96 communes de 7 districts des hautes terres centrales pour mieux orienter les campagnes d’aspersion intra-domiciliaire d’insecticides en utilisant de nouvelles méthodes de mesure des anticorps que les personnes qui ont été infectées développent contre les parasites du paludisme. Ces nouvelles méthodes mises au point à l’IPM sont utilisables pour évaluer l’efficacité des mesures de lutte actuellement déployées, telles les moustiquaires, pour protéger la population.

Quant au traitement, celui proposé pour le paludisme demeure efficace. Depuis 2006, l’efficacité de la combinaison artésunate-amodiaquine qui est le traitement recommandé pour le paludisme non compliqué, est constamment vérifiée par l’IPM. Il importe, toutefois, d’en assurer la disponibilité auprès des populations qui en ont le plus besoin.

Recherche. Parallèlement, le domaine de la recherche revêt également d’une importance particulière. Madagascar fait partie des quatre pays d’Afrique où l’IPM met en œuvre un projet de recherche pour valider une méthodologie pluridisciplinaire d’évaluation de l’efficacité des stratégies de lutte antipaludique en conditions réelles, et d’identification des facteurs comportementaux, culturels, sociaux, organisationnels ou économiques pouvant améliorer ou limiter leur efficacité. L’IPM forme, par ailleurs, des acteurs de la santé et des chercheurs, nationaux ou étrangers, dans le domaine du paludisme et développe des outils de diagnostic.

Hanitra R.

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