Un atelier sur le début d’un processus de mise en place d’un programme national de cantines scolaires se tient au Paon d’Or à Ivato, hier et aujourd’hui, organisé par le ministère de l’Education nationale et ses partenaires.
Si les campagnes étrangères parlent de manger 5 fruits et légumes par jour, et d’éviter de manger trop gras, trop sucré ou trop salé ainsi que de bouger pour être en bonne santé, à Madagascar, obtenir une ration par jour, équilibrée et bien rassasiant contribue déjà à maintenir des milliers d’élèves scolarisés en classe. Le programme alimentaire mondial (PAM) met en œuvre le programme de cantines scolaires du ministère de l’Education nationale, en fournissant un repas quotidien à 219 000 personnes à travers 1 250 écoles primaires dans les régions du Sud. Et les objectifs sont loin d’être atteints car il faut encore 10,4 milliards Ar pour assurer la continuation de ce programme pour l’année à venir. Car compte tenu de la précarité des familles, cet espoir de pouvoir subvenir aux besoins primaires de leurs enfants, peut constituer la plus grande motivation de ces dernières pour continuer à envoyer leurs enfants à l’école, au lieu de les déscolariser au détriment de petits métiers de l’agriculture ou autre.
Saber. Dans le cadre du processus de la mise en place d’un programme national de cantines scolaires, un atelier organisé par le ministère de l’Education nationale et avec le soutien du PAM a débuté hier au Paon d’Or à Antanetibe Ivato. Il s’agit d’un atelier qui vise à diagnostiquer le cadre politique et institutionnel du programme d’alimentation scolaire, et à mettre en place un plan d’action qui contribuera à résoudre ou remédier aux dysfonctionnements identifiés au sein de ce secteur. Le tout afin de formuler un futur plan sectoriel de l’éducation. L’évaluation de ce processus s’effectue à travers le SABER (System Approach for Better Education Results), un outil développé par la Banque Mondiale et le PAM en collaboration avec le Partnership for Child Development. Cet outil consiste à recueillir et à diffuser des données comparatives et des connaissances sur les politiques d’éducation, pour aider les pays à évaluer systématiquement et renforcer leur système éducatif.
Anjara Rasoanaivo
