
Les paramédicaux remettent sur le tapis leurs revendications. Selon leurs estimations, le nombre des professionnels de santé décédés de la Covid-19 est aux alentours d’une centaine
Mort en voulant sauver des vies. C’est ce que l’on peut décrire des soldats de la santé qui ne ménagent pas leur peine dans la prise en charge des malades de la Covid-19. Aucun chiffre officiel n’a été publié jusqu’à présent par rapport au nombre du personnel de santé ayant succombé à cette maladie; mais depuis le début de la pandémie en mars, le Syndicat des infirmiers et sages-femmes de Madagascar (SISFM) estime qu’il se chiffre aux alentours d’une centaine. Ces personnes décédées sont composées de médecins, de paramédicaux ainsi que du personnel administratif. C’est durant la clôture de la semaine des paramédicaux que le SISFM a tiré la sonnette d’alarme concernant les maux qui minent leur profession. Il y a entre autres le bafouement des droits du personnel de santé ainsi que de leur famille en cas de maladie ou de décès. « Dans l’article 36 de la loi 2003-011 du statut général des fonctionnaires, il a été indiqué que l’administration prend en charge et en totalité les frais médicaux ainsi que les frais d’hospitalisation des fonctionnaires traités dans les centres médico-sociaux publics. L’article 37 de ladite loi stipule également qu’en cas de décès du fonctionnaire, les frais de mise en bière et de transport de la dépouille mortelle, du lieu de décès au lieu d’inhumation définitive ainsi que les frais de transports des membres de sa famille sont à la charge de l’Etat », a-t-il souligné.
Pour se faire entendre, ce syndicat prévoit de déposer des doléances auprès du ministère de la Fonction publique, de la Présidence, de la Primature ainsi qu’auprès du ministère de la Santé. Plusieurs entrevues avec les responsables concernés par leurs revendications ont déjà eu lieu auparavant mais aucun résultat palpable n’a été obtenu jusqu’à présent, se plaignent les membres du SISFM. « Nous réclamons toujours la répartition égale des équipements de protection individuelle ainsi que des primes exceptionnelles. Nous menons tous un combat contre cet ennemi invisible et les travailleurs de la santé sont les soldats de première ligne dans cette lutte », renchérit Jerisoa Ralibera.
Narindra Rakotobe