
Le rebond épidémique va de pair avec de nouvelles restrictions qui vont davantage anéantir l’économie déjà affaiblie par les deux premières vagues de la pandémie.
La troisième vague de la pandémie guette le pays. Après l’ouverture des frontières depuis le 23 octobre dernier, pour les vols régionaux, et le 6 novembre pour les lignes internationales, les nouveaux cas de Covid-19 augmentent. Les vagues de personnes qui débarquent dans le pays depuis ces dates via les vols internationaux en provenance des pays européens et africains seraient des potentiels porteurs du virus. Mais l’Etat reste très discret jusqu’à présent sur les résultats des tests qui sont effectués au niveau des aéroports internationaux et les ports qui accueillent régulièrement des voyageurs étrangers. Jusqu’à présent, les chiffres sont jalousement gardés par les autorités et la transparence est loin d’être la règle du jeu lorsqu’il s’agit de communiquer sur la situation épidémique dans le pays.
Au ralenti. Les seules statistiques qui ont fait l’objet de publication depuis la réouverture des frontières concernent les huit cas positifs recensés dans la délégation sportive de la Tanzanie. Sur d’autres cas, l’Etat préfère garder le silence. Pourtant, le pays est de nouveau frappé par la pandémie. L’Organisation mondiale de la Santé a publié l’existence d’un décès le 01er novembre et de 40 cas confirmés de Covid-19 le 8 novembre dernier. Malgré l’existence de ces cas, la reprise épidémique est encore au ralenti. Samedi dernier, selon une source concordante, une vingtaine de nouveaux cas de contaminations ont été recensées dans tout le pays. Au niveau régional, quatre régions, dont l’Anosy et le Vakinankaratra, sont, de nouveau, touchées par la pandémie. Dans la région Menabe, près de dix personnes seraient déjà atteintes de la pandémie, si dans l’Analamanga près d’une quinzaine de personnes sont déjà confirmées positives à la Covid-19, dont plus de la moitié est détectée dans la capitale.
Faible. Les contaminations pourraient, toutefois, reprendre de la vitesse et le risque d’un rebond épidémique ne serait pas à écarter si les mesures barrières ne sont pas appliquées avec rigueur. Actuellement, le respect des gestes barrières n’est plus observé. Et sur les lieux publics, au niveau des bureaux administratifs, ou dans les transports en commun, on oublie complètement la distanciation physique et on laisse de côté les masques. Partout, les dispositifs de lavage systématique des mains ne sont plus de rigueur. Avec ce relâchement, les médecins craignent une troisième vague épidémique qui serait, d’ailleurs, imminente, nous a lâché une source médicale. En plus, le faible taux de couverture vaccinale, aujourd’hui à 2,2% selon le ministère de la Santé publique, peut compliquer davantage les réponses épidémiques. L’engouement n’a jamais été au rendez-vous dans les sites de vaccination du pays.
Rija R.