
Le covid-19 a fait apparaître le masque dans le décor tananarivien. Son port obligatoire est destiné à protéger contre la propagation du virus ; ce qui a ouvert la porte à un nouveau marché. En effet, si les masques vendus en pharmacie sont les plus indiqués et les plus efficaces, ceux en tissu peuvent aussi dans une certaine mesure, remplir ce rôle de protecteur. D’ailleurs, ces derniers, étant réutilisables, sont les plus prisés. Ils sont également plus attrayants puisqu’il y en a de toutes sortes et de toutes les couleurs. A l’effigie de clubs de football, de grandes marques européennes, de personnages de dessins animés, aux imprimés floraux, géométriques ou aux couleurs unies, les épiceries, les marchands ambulants et autres commerces, proposent autant de « modèles » que de personnalités. Ainsi, le masque est devenu un vrai accessoire. Et malheureusement, comme pour tout article de mode vendu dans la Ville des Mille, on marchande, on tâte, on essaie, et si ça ne nous convient pas, on rapporte. Bref, des habitudes qui accroissent les risques de propagation de la maladie.
Après les gestes dangereux lors de l’achat des masques en tissu vient ensuite le moment de le porter ; là aussi, à chacun son style. Sous le nez, sous le menton, accroché à une oreille ou pour les plus inventifs, sur la tête, le masque n’est plus mis comme il le devrait. En résumé, aujourd’hui, que chacun porte le masque sous peine de travaux d’intérêt général ; il serait peut-être aussi temps de voir de plus près comment on les porte.
Anja RANDRIAMAHEFA