Plus la Covid-19 est détectée tôt, plus la prise en charge est efficace. C’est dans cette optique que le ministère de la Santé publique a mis en place le test de diagnostic rapide au niveau de 18 CSB II de la Capitale
Nouvelle stratégie. Face à l’augmentation des nouvelles contaminations à la Covid-19, des efforts sont actuellement déployés par le ministère de la Santé publique pour briser la chaîne de transmission de cette maladie. Pour une meilleure accessibilité aux outils de dépistage de cette maladie, le ministère de tutelle a mis en place une nouvelle mesure. Il s’agit de la mise en place du Test de diagnostic rapide (TDR) de la Covid-19 au niveau des Centres de santé de base niveau II (CSB II). Dans un premier temps, ce dépistage sera disponible dans les régions où les nouvelles contaminations ont connu une hausse dont Analamanga et Vakinankaratra, selon le Dr Ratsiambakaina auprès dudit ministère.
18 C’est le nombre des CSB II concernés pour Tana-ville. Il s’agit entre autres d’Isotry Annexe, Ampasanimalo, Antanimena, Mahamasina, CARMMA Antohomadinika, Isotry Central, CSS Tsaralalana, Ambohidroa, Analamahitsy, Ambohitsoa, CSMI Tsaralalana, Antsahamamy, Amboniloha, Ambohimangakely, Ambohipo, Andraisoro et Ambohimanarina. Pour la ville d’eau, le dépistage sera disponible auprès des CSB II d’Ambalavato, Antsinanantsena, Ambohimanarivo, Tsivatrinikamo et Mandraikeniheny. Cependant, le Dr Ratsiambakaina a noté que le TDR sera effectué en fonction des recommandations du médecin qui ausculte les patients auprès de ces structures de santé.
Inquiétudes. Les professionnels de santé quant à eux s’inquiètent de leur sort et remettent sur le tapis leurs revendications. « Nous venons de perdre une consœur à Vondrozo. Elle devait accoucher le 30 décembre, mais elle a été emportée par la Covid-19 après avoir pris en main des personnes contaminées. Deux autres médecins ont également succombé à cette maladie et plusieurs d’entre nous sont déjà contaminés par cette maladie », déplore Jerisoa Ralibera, président du Syndicat des infirmiers et des sages-femmes de Madagascar (SISFM). D’après lui, les professionnels de santé vulnérables ne devraient pas prendre en main les malades de la Covid-19. « Nous revendiquons la multiplication des équipements de protection individuelle, ainsi que le renforcement des capacités des professionnels de santé, comme ce fût le cas durant la première et la seconde vague ».
Narindra Rakotobe