Les consommations des ménages ne cessent de diminuer face à l’augmentation généralisée des prix, observée depuis environ deux ans.
La valse des étiquettes, amorcée par la crise sanitaire et aggravée par une multitude de facteurs au niveau national et international, fait que les ménages malgaches voient leur pouvoir d’achat chuter à une vitesse vertigineuse. Si le riz, aliment de base et produit stratégique à Madagascar, connaît depuis quelque temps une certaine stabilité au niveau des prix sur le marché après une série de hausses durant des mois, le reste des consommations demeurent limitées par la baisse flagrante du pouvoir d’achat.
Salaire minimum
Les charges fixes des ménages sont directement touchées par l’inflation. Loyers, frais de scolarité, énergies et combustibles domestiques, transports et carburants, et bien d’autres encore, ont tous connu une hausse à des degrés divers, observée ces deux dernières années, et en majeure partie en 2022. « La hausse du coût de la vie nous a plongés dans une situation de détresse car tout augmente alors que le salaire reste inchangé », se plaint-on dans les rangs des travailleurs de la zone franche, en majeure partie, des travailleurs au SMIG.
Hausses en cascade
Les ménages ruraux sont également fortement touchés par les séries de hausses des prix. Alors que les prix de quasiment tous produits agricoles augmentent, les paysans producteurs ne semblent pas profiter de cette situation. En effet, les coûts de production, dans le secteur agricole ont également augmenté, laissant aux paysans très peu de marges bénéficiaires. Les coûts des intrants agricoles et des transports sont les principaux éléments déclencheurs des hausses en cascade, répercutées inévitablement sur les prix aux consommateurs.
Energie
Face à la situation, les ménages sont contraints de réduire l’ensemble, du moins une grande partie de leurs consommations. Les dépenses sur la nourriture sont revues à la baisse. Il en est de même pour les transports et l’énergie, avec toutefois, quelques difficultés pour réduire la facture d’électricité en dépit des tentatives de limitation des consommations. Les mois à venir restent incertains quant à d’hypothétiques baisses significatives des prix. Les consommateurs craignent plutôt l’inverse.
Hanitra R.