
Les établissements privés qui forment des paramédicaux risquent de contester le concours national unique si…
A partir de l’année prochaine, ce sera un diplôme d’Etat unique pour tous les nouveaux sortants des écoles ou instituts privés en paramédical dans tout Madagascar, notamment les futurs infirmiers et sages-femmes. Ce diplôme sera décerné à ceux qui auront réussi à l’examen ou concours national unique de fin d’études organisé par l’Etat, qui se tiendra tous les ans, à commencer par celui du mois de novembre 2017. Comme le ministre de la Santé publique, le Pr Mamy Lalatiana Andriamanarivo l’a bien souligné, ceux qui auront réussi à cet examen seront directement recrutés en tant que fonctionnaires. Mais cette épreuve sera obligatoire seulement pour les étudiants sortants des instituts ou écoles privés en paramed, mais non pas pour ceux issus des établissements publics, comme l’a expliqué Roland Albert Razanadrakoto, PDG de l’Ins.P.N.Mad (Institut Supérieur Privé des Novateurs de Madagascar), non moins le président du Comité mixte de réflexion pour la revalorisation du système de santé basé sur le paramédical à Madagascar. «Les étudiants issus des établissements publics n’auront pas à passer ce concours national. L’entrée des élèves dans les écoles de formation publique à travers une sélection de dossier n’est pas pour nous une preuve suffisante pour expliquer leur non-participation à cet examen national unique», argumente-t-il. Ainsi, lui de remettre en cause la valeur juridique de cet examen national.
Ouverts au débat. Et pour permettre aux étudiants paramédicaux issus des instituts privés d’avoir le niveau requis pour cet examen national, ces établissements d’enseignement privé doivent suivre un programme unique imposé par l’Etat, notamment par le ministère de l’Enseignement Supérieur et celui de la Santé publique, ainsi que la Faculté de Médecine. Et là encore, le comité mixte à son mot à dire. «Ce programme unique intègre beaucoup trop de matières de l’enseignement général. Et presque toutes les matières de formation ont été déjà départagées au préalable par les enseignants d’Ankatso. Qu’est-ce qui va en rester pour les autres enseignants?», poursuit Roland Albert R. Lui de conclure que les établissements d’enseignement privé restent ouverts aux débats. Qui a raison ou qui a tort? En tout cas, l’existence de cet examen unique a pour but de redonner sa vraie valeur à la formation paramédicale et ainsi de lutter contre la propagation des écoles privées ou instituts qui n’ont même pas le niveau requis et qui ne manquent pas de ternir l’image de la santé publique.
Salaire en décembre. Pour hier, 341 étudiants les plus méritants issus de 25 écoles privées viennent de recevoir leur décision d’affectation, après concours. La plupart d’entre eux vont intégrer les Centres de santé de base de niveau I ou II dans tout Madagascar. Par ailleurs 91 autres parameds les plus méritants ayant été sélectionnés par le ministère de tutelle vont travailler dans les Centres Hospitaliers Universitaires de Tana. Pour les motiver, le ministre de la Santé publique de promettre que tous ces jeunes parameds vont recevoir leur salaire du mois de décembre. La cérémonie de remise des décisions s’est tenue au CHU-JRA Ampefiloha.
Arnaud R.