
« Nous ne sommes pas des aides-soignants. Nous sommes des infirmiers, des sages-femmes ! ». C’est ainsi que le président national de l’ordre des infirmiers s’est exprimé hier lors de la conférence de presse que les paramédicaux ont donné hier au siège de l’ISPS à Andrefan’Ambohijanahary. Ce n’est pas plus un plaidoyer mais une reconnaissance de la valeur de leur travail. « Bientôt, le système LMD sera accessible aux paramédicaux. On aura des agrégés et des paramédicaux qui auront terminé leurs doctorats » ajoute-t-il. Sur une bonne centaine de centres de formation et d’instituts en paramédicaux, seuls 45 sont habilités et sont donc reconnus par l’Etat. Cela affecte évidemment la crédibilité de la discipline toute entière. En tout cas, l’Etat se doit de penser à cette problématique de la politique de l’emploi. Et la mise en place d’un observatoire de l’emploi paramédical serait nécessaire pour justement effacer le problème de débouchés professionnels des étudiants de cette filière.
Palais des paramédicaux. La construction d’un palais des paramédicaux figure parmi les plus grands projets de ces derniers pour cette année. Le coût total des travaux est de 600 millions d’Ar. Les fonds ont déjà été réunis et les travaux débuteront bientôt. Le terrain a été généreusement offert par le ministère de la Santé publique à Ambohimiandra. Ce palais des paramédicaux permettra aux paramédicaux des régions d’être hébergés lors de leur passage dans la capitale, puisque nombreux d’entre eux n’ont pas de famille, ni d’hôtes pour les héberger le temps de leur passage. De même, ce nouveau bâtiment sera le siège et les bureaux des 6 filières en paramed. Cela facilitera, voire améliorera la communication interne entre toutes ces entités. Cette nouvelle bâtisse est prévue ouvrir ses portes en mi-juin.
Anjara Rasoanaivo