
Le syndicat des paramédicaux a élu son nouveau président, en la personne de Patrick Ravoson. Les revendications n’ayant pas été satisfaites, la lutte continue. Une menace de grève n’est pas à écarter si rien ne change.
Des revendications, il en pleut à Madagascar. Alors que les enseignants-chercheurs regroupés au sein du Seces se sont quelque peu calmés, les paramédicaux commencent à grogner de leur côté. Alors qu’ils revendiquent depuis 2009 la hausse de leur grille indiciaire, argumentant leurs conditions de travail, mais surtout le peu de salaire qu’ils perçoivent, ces paramédicaux regrettent que leurs demandes ne soient ni validées, ni même apparemment prises en compte. Depuis ces quelques années, en pleine crise politique, les paramédicaux ont maintes fois observé des grèves et n’assuraient que le service minimum. Mais les revendications n’ont trouvé aucune réponse satisfaisante. Alors que le syndicat vient d’élire un nouveau président, en la personne de Patrick Ravoson, succédant ainsi à Valérien Rakotonandrasana, les revendications reprennent. Ils donnent alors à l’actuel gouvernement jusqu’à la fin septembre pour tenir compte de leurs requêtes, ou sinon le spectre de la grève ressurgira de nouveau dans ce secteur.
Grille indiciaire. Les paramédicaux se plaignent depuis des années des mauvaises conditions dans lesquelles ils travaillent. Beaucoup trop d’heures de travail, une grille indiciaire à revoir à la hausse, à raison de 1 120 pour les catégories 5, si elle est de 650 actuellement. Une revendication loin d’être utopique pour ces paramédicaux, qui estiment que cela est faisable compte tenu du fait que la grille indiciaire des médecins est passée de 950 à 1 600 dans la même catégorie. L’élaboration du décret a déjà été faite, mais rien n’est encore gagné.
Anjara Rasoanaivo