
Depuis l’annonce du parc industriel à Moramanga, les polémiques fusent de tous bords et les mauvaises interprétations dues à l’incompréhension du concept ou au manque d’information inondent les réseaux sociaux. Hier, nous avons rencontré le président d’Emergence de Madagascar, Holijaona Raboana, qui a mis les points sur les « i » sur ce sujet qui prête à confusion et qui intervient de son propre chef. Selon les explications qu’il a fournies, « un parc industriel est une zone franche industrielle et ne s’agit aucunement d’une zone économique spéciale (Zes) ». En d’autres termes, il n’est question ni de location, ni d’allocation et encore moins de vente de terrains aux étrangers.
Création d’emplois. « L’objectif d’un parc industriel est la création d’emplois à laquelle, le président de la République tient énormément. Il entend y parvenir avec ce genre d’activités économiques », poursuit Holijaona Raboana. Et ce n’est pas tout. En rappelant les circonstances d’octroi et de réalisation du projet de Zes de 400 hectares dans le Sud de Madagascar durant le précédent régime, le président d’Emergence de Madagascar n’a pas manqué de préciser qu’ « une Zes est régie par la loi 2017-023, celle qui a provoqué un tollé général, car elle donnait aux étrangers la possibilité de louer en trente ans renouvelable, une grande superficie en vue de la création d’une nouvelle ville ».
Réservés. Quid, de ce fait, de ce parc industriel ou zone franche industrielle ? « Ici nous parlons de 80 sur 800 hectares réservés par les entreprises franches mauriciennes dans une zone industrielle différente d’une ZES. Ces 80 hectares sont réservés mais pas donnés ni vendus et sont régis par la loi sur les zones et entreprises franches à Madagascar », précise Holijaona Raboana. Et en ce qui concerne les Zes, le président d’Emergence de Madagascar propose que leur administration doive être effectuée par les sociétés d’économie mixte régies par la loi 67-007, mise à jour par la loi 2014-014 relative aux sociétés commerciales à participation publique. D’après ces lois, et pour une meilleure relance économique, il faut que l’Etat, ainsi que les collectivités territoriales décentralisées y aient la majorité des parts d’actions.
Recueillis par Aina Bovel