
On a observé un accroissement du nombre de touristes anglophones qui viennent visiter ce parc national depuis le début de l’année.
Malgré le fait que l’épidémie de peste ait affecté le pays, cela n’a pas empêché d’autres touristes internationaux à choisir la destination Madagascar et en particulier, le parc national d’Isalo. La preuve,« une hausse de 17% du nombre de touristes étrangers a été enregistrée de janvier à septembre de cette année comparée à la même période de 2016, soit passant de 15 496 visiteurs internationaux à 18 148 visiteurs et ce, même s’il y a quelques annulations de réservations auprès des établissements hôteliers à Ranohira-Isalo », a déclaré Tokiaritefy Rabeson, le directeur général du Développement du Tourisme au sein du ministère du Tourisme, lors d’une mission sur le terrain.
Anglophones. « Et l’on a observé un accroissement du nombre de touristes anglophones qui viennent visiter ce parc national depuis le début de l’année. Si cette tendance continue jusqu’en décembre, le nombre de touristes francophones sera dépassé par celui des anglophones », a-t-il rajouté. Un autre fait marquant est l’arrivée en groupe des touristes polonais depuis le début du mois d’octobre. « La plupart des visiteurs sont composés notamment par des Polonais et des touristes de troisième âge durant chaque dernier trimestre de l’année. C’est une période très chaude au niveau de la météorologie. Ce qui nécessite des vigilances extrêmes pour les personnes âgées », a fait remarquer M. Rivo, le président de l’association des guides à Isalo.
Taxes communales. Mais à part les touristes étrangers, le nombre de visiteurs nationaux a également connu une hausse de l’ordre de 32%, soit allant de 4 594 touristes nationaux à 6 076 touristes, pour la même période. Ce qui a permis d’avoir un taux d’accroissement de l’ordre de 21% pour les deux catégories de touristes confondues qui choisissent la destination Isalo. Et les retombées économiques positives pour les collectivités territoriales décentralisées se font bien sentir. En effet, « la commune de Ranohira a pu percevoir des taxes communales d’une valeur de 36.788.500 Ar l’an dernier et ce, à raison de 2.000 Ar par touriste. Ce fonds sert à réaliser des activités de développement notamment celles liées au secteur du tourisme au niveau de notre circonscription. Il s’agit entre autres des activités contribuant à la sécurité et à la propreté des villages. A titre d’illustration, aucune attaque de touriste n’a été constatée depuis la mise en place des éléments du Tourism Security en 2015 », a déclaré Mionjo Andriamampiandra Philippson, le maire. En fait, « ce secteur est la seule usine qui fait vivre la population de Ranohira et nous veillerons à ce que cette industrie touristique se porte bien« , a-t-il poursuivi.
Centre de formation. Par ailleurs, la commune de Ranohira travaillant en partenariat avec l’Office Régional du Tourisme d’Ihorombe-Isalo, sollicite l’appui de tous les acteurs pour la mise en place d’un centre de formation des différents métiers en tourisme. La prestation des services culturels et linguistiques s’avère prioritaire, pour eux. L’objectif étant d’améliorer les services et l’offre pour un meilleur développement du secteur du tourisme. « La formation de la communauté locale, la préservation de la culture de la population et la protection de l’environnement sont importantes, car cela contribue au changement. En outre, les produits naturels sont visibles à travers le parc national Isalo, mais les produits culturels ont besoin des efforts de tous pour que l’identité soit rehaussée via les produits relatifs à l’histoire, la gastronomie locale et les événements authentiquement culturels de terroirs comme le Festival Karitaka qui est organisé chaque année à Ranohira », a conclu le directeur général du Développement du Tourisme du ministère.
Navalona R.