
Les réserves marines d’Ankarea et Ankivonjy abritent d’importantes richesses récifales, sans doute l’une des plus importantes dans le sud-ouest de l’Océan Indien.
40 « rangers-gardiens » sont désormais impliqués dans la protection de deux importantes réserves marines malgaches : Ankarea et d’Ankivonjy, situées au nord-ouest de Madagascar, près de Nosy Be, et créées officiellement par le gouvernement malgache en avril 2015. Ces deux parcs marins couvrent une surface protégée de près de 275 000 ha, soit une superficie plus grande que celle de l’île Maurice ou de l’île de La Réunion. Abritant l’une des plus importantes richesses récifales du sud ouest de l’Océan Indien, cette région comprend de vastes étendues de riches récifs coralliens, mangroves et autres habitats marins à Madagascar. Les 40 « rangers » auront pour tâche de contribuer à leur protection. Préalablement formés par le Centre de surveillance des pêches (CSP) malgache et des experts de Wildlife Conservation Society (WCS), ces rangers-gardiens des réserves marines ont reçu des directives sur l’application de la loi malgache. Leurs missions, désormais, consistent entre autre, à identifier les différentes infractions, à la suite duquel ils élaboreront un rapport d’incident et le transmettront aux autorités locales pour être instruit.
Formation. Les 40 rangers, en poste depuis la semaine dernière, sont des volontaires de la communauté locale, convaincu de l’importance de la conservation. « Cela fait 5 ans que nous travaillons avec ces communautés car leur implication est cruciale dans ce projet », explique Ambroise Brenier, directeur du programme marin de WCS à Madagascar. Cette démarche de mise en place et de formation des rangers-gardiens s’inscrit, en effet, dans le cadre d’un projet conjoint WCS, le ministère malgache de la Pêche et le programme SmartFish de la Commission de l’Océan Indien. La formation des gardiens-rangers fait partie des recommandations d’une évaluation menée en 2014 par un consultant de WCS et non moins expert international dans la surveillance de parc marin. « Habiliter la communauté à protéger la ressource les aidera sur le long terme à protéger les moyens de subsistance car cela va réguler sa gestion », déclare, pour sa part, Marcel Kroese, expert du programme COI-Smartfish sur le suivi, contrôle et surveillance. Et d’ajouter que ce partenariat impliquant le gouvernement, la société civile et la communauté, est un système pionnier qui pourrait servir de modèle pour les nouveaux parcs marins de Madagascar.
Hanitra R.