
Avec le retour à l’ordre constitutionnel, les parents des étudiants boursiers de l’Etat malgache à l’étranger attendent beaucoup du nouveau régime.
Les parents des étudiants à l’étranger, bousiers de l’Etat malgache, ont l’air de faire confiance au nouveau Président de la République, Hery Rajaonarimampianina, concernant le sort de leurs enfants. Ainsi, à l’issue d’un point de presse hier, aux 67 ha, l’assemblée générale des parents des étudiants boursiers de l’Etat malgache à l’étranger, présidée par le Dr Charles Hamelo – ont évoqué que l’avenir de leurs enfants repose désormais sur l’aptitude à négocier du nouveau Président, vu que ce dernier n’a pas encore pu désigner un Premier Ministre. « Etant donné que notre pays est maintenant reconnu internationalement, le Président devrait entamer une bonne négociation avec les bailleurs de fonds internationaux, comme la banque mondiale, le FMI, afin de trouver une solution durable à ces dettes. Certes, l’Etat malgache doit encore à peu près 30 mois d’arriérés de bourses aux différents pays qui abritent nos enfants, mais si le payement est échelonné, tout ira bien », évoquent les parents. Ainsi, ces parents pensent que le Président devrait profiter de la réunion des « Amis de Madagascar » qui aura lieu très prochainement, regroupant généralement tous les bailleurs de fonds étrangers, pour parler de la situation. Avant de continuer: « mais en attendant, il faudrait commencer à payer les actuelles bourses mensuelles de tous les étudiants malgaches à l’étranger afin qu’ils puissent avoir une vie normale ».
Surendettés. D’après les explications du Dr Charles Hamelo, vu que l’Etat par le biais de l’actuel gouvernement, ne donne quasiment rien à ces étudiants malgaches à l’étranger, les parents sont ainsi contraints de trouver tous les moyens pour leur envoyer un peu d’argent, pour survivre. «Nous avons mis à la vente presque tous nos biens pour sauver nos enfants. Mais ce n’était jamais assez. Donc, nous avons été contraints d’emprunter de l’argent partout, nous mettant dans un état de surendettement dans nos banques respectives », se désolent ces parents. Ainsi, n’ayant plus confiance en l’actuel gouvernement (c’est-à-dire à celui de la Transition), ils mettent touts leur espoir dans le nouveau Président. A noter que selon toujours le Dr Hamelo, le problème de non payement de ces bourses a déjà commencé en 2010, jusqu’à maintenant (soit 30 mois de bourses non payées). Et que 50% de ces étudiants n’ont plus le droit de passer leurs examens, à cause de leur cas. « Une situation honteuse et déplorable », évoquent ces parents.
Arnaud R.