Avant de rejoindre New Dehli (Inde) où se tiendra le Forum Inde-Afrique, le président de la République Hery Rajaonarimampianina a assisté avant-hier à Paris au 2e Forum Economique de la Francophonie (FEF). Il a participé aux discussions aux côtés de ses homologues du Sénégal, du Gabon, ainsi que de la secrétaire générale de l’OIF. L’initiative née du Sommet de Dakar part du constat que les 57 pays membres de l’Organisation Internationale de la Francophonie devaient aller au-delà d’une langue commune. L’espace francophone constitue en effet une zone économique potentielle avec plus de 228 millions de locuteurs, et c’est un atout considérable. La démarche du FEF consiste à voir comment donner à cette apparence, à une communauté linguistique un monde des affaires.
Etat des lieux. A près d’un an du XVIe Sommet de l’OIF à Antananarivo, l’ambition du FEF, tenu à Paris le 27 octobre dernier, était de faire un état des lieux de la situation économique de la Francophonie, de souligner les enjeux et perspectives du développement tout en renforçant les liens entre les membres. Dans l’immédiat, le principal défi est de donner à l’idée d’une Francophonie économique des assises robustes, multilatérales, inclusives et intégrées, en partenariat avec les entreprises. Tel qu’il a été souligné lors des discussions, ce projet d’une Francophonie économique doit être gagnant pour les populations, pour les Etats et les entreprises, d’autant qu’il s’agit d’un enjeu de prospérité, de stabilité et de sécurité, pour la Francophonie, et partant, pour le monde. La démarche rejoint ainsi le thème du Sommet d’Antananarivo « Croissance partagée et développement responsable : les conditions de la stabilité du monde et de l’espace francophone ».
Recueillis par R. Eugène