L’application et l’utilisation des horodateurs dans les zones pilotes se font petit à petit. Mais ce n’est pas tout le monde qui est acquis à la cause. Désormais, les voitures qui stationnent sur les trottoirs seront pénalisées et recevront une contravention.
Petit à petit, lentement… mais pas sûr. Du moins pour le moment puisqu’il faudra du temps pour que les habitudes changent. Garer sa voiture à Antananarivo, c’est savoir déceler le moindre petit mètre carré et devenir le roi du créneau. Et tout va bien. Pour le moment, il n’y a que dans certaines zones que les fameux horodateurs et parking payant sont appliqués. En effet à Antaninarenina, les fameux gars qui font entrer et sortir les voitures sont toujours là. Certains osent même aller jusqu’à dire que « ces horodateurs ne changeront rien, il y a de la place pour tout le monde ». Moyennant évidemment les 200 ar d’usage pour chaque emplacement et une petite rallonge pour quelques coups de chiffon. Cela va évidemment sans dire qu’ils n’ont pas appris les codes de la route et que si contravention il y a, ce ne seront certainement pas de leurs poches que les sous sortiront.
Contravention. La mise en place du système de payement du parking via les horodateurs se fait dans des conditions encore très difficiles. Les employés de la CUA, à travers leur syndicat, se plaignent des 20% qu’on leur reverse pour chaque emplacement, jugeant cela trop peu compte tenu du fait que les 80% reviennent à EasyPark Sarl. Une redevance bien sûr dénuée de toute charge de fonctionnement et d’investissement, pris en charge par EasyPark. Les usagers non plus ne savent pas où trouver les coupons et toute nouveauté effraie. Et puis quelque part, avec le peu de places qu’il y a, toute cette réforme semble invraisemblable. Et pourtant, les agents de parking sillonnent bel et bien les zones pilotes. Ils sont en tenue et ont déjà avec eux les contraventions qu’ils n’hésitent pas à les poser sur les pare-brise des véhicules qui stationnent encore sur les trottoirs, ou là où il n’y a pas de marquage au sol à cet effet. L’automobiliste revient donc étonné. Et pas question de négocier avec les agents de parking, ces derniers font bien savoir que ces amendes sont à payer à la caisse contravention de la CUA à Behoririka. De 12 000 Ar à 120 000 Ar si l’on est stationné sur une aire réservée aux taxis.
En tout cas, le résultat est immédiat puisque la circulation est plus fluide et la ville semble déjà bien plus ordonnée.
Anjara Rasoanaivo
