17 jours sont passés depuis l’ouverture de la première session ordinaire du Parlement le 03 mai, sans qu’aucun projet de loi soit adopté à l’Assemblée nationale. C’est aujourd’hui à 10h30 que les députés sont convoqués en séance plénière pour voter leur premier ordre du jour qui ne prévoit en fait que l’élection de leurs représentants au sein du Haut Conseil pour la Défense de la Démocratie et de l’Etat de Droit. Cet unique ordre du jour sera valable jusqu’au 01 juin. Bref, aucun projet de loi n’est adopté à Tsimbazaza en 30 jours. Or, l’article 75 de la Constitution stipule : « L’Assemblée nationale se réunit de plein droit en deux sessions ordinaires par an. La durée de chaque session est fixée à soixante jours. ». Puisque la première lecture de tout projet de loi devrait toujours incomber aux députés, la même situation prévaut au Sénat.
Responsabilité partagée. Qui ne fait pas son travail, les députés ou le gouvernement ? En fait, s’il y a un responsable de cette lenteur du travail parlementaire, c’est le gouvernement qui a l’initiative de loi. Mais, cela n’enlève pas la responsabilité des députés qui, au lieu de perdre leur temps à des discussions politiques inutiles, devraient faire des propositions de loi sur des questions préoccupant leurs électeurs qui attendent d’eux des solutions sur les problèmes de l’énergie, de la corruption, d’Air Madagascar… Bref, la responsabilité est partagée. La lenteur du travail parlementaire coûte cher à l’Etat car il faut dépenser des milliers de millions d’ariary pour la tenue d’une session ordinaire du Parlement. Certains députés s‘interrogent pourquoi le gouvernement n’a pas encore envoyé à l’Assemblée nationale le Projet de loi sur le CFM (Conseil du Fampihavanana Malagasy) et celui relatif au code de la communication. Or, si le second a été jugé urgent et prioritaire par le président de la République, la rédaction du premier a été déjà bouclée par le comité en charge de le faire.
R.Eugène
