La prochaine session du Parlement ouvre ses portes ce mardi 02 mai. Une réunion qui s’annonce houleuse.
Le projet de loi relatif au nouveau code minier figure parmi les textes qui vont animer cette session. Notamment à l’Assemblée nationale dont la configuration a dû vivre une séquence particulière avec la tension interne qui gagne la majorité. Une partie des députés élus sous les couleurs de l’IRD n’affichent plus leur soutien, depuis plusieurs semaines, aux maîtres des lieux. Comme le député de Fénérive-Est, Ahmad Ahmad, qui est de plus en plus actif dans les rangs du « Mihava Tour » de Siteny Randrianasoloniaiko. Depuis le lancement de cette tournée politique du potentiel candidat à la magistrature suprême, l’élu de Fénérive-Est a laissé tomber son costume « orange » pour enfiler la couleur jaune du député de Toliara I, lui aussi élu sous la bannière de l’IRD dans cette circonscription.
Trafic d’or
Par ailleurs, Ahmad Ahmad, pilote à l’Assemblée nationale la commission Mines et Ressources stratégiques, laquelle devrait pencher sur l’étude du projet de loi proposé par le gouvernement concernant les nouvelles règles de jeu sur le secteur extractif. Réputé pour avoir flirté avec des noms célèbres dans le trafic d’or et de pierres précieuses dans le pays, le député de Fenerive-Est va-t-il alors jouer les trouble-fête dans le cadre de l’adoption de ce nouveau texte ? Il est de bonne guerre si la tension au sein de la majorité sert de brèche pour certains députés afin de compliquer la tâche de l’Exécutif et de jeter des bâtons dans les roues de la machine législative.
Casseroles
La mise en accusation devant la Haute cour de justice est également un dossier en suspens à l’Assemblée nationale. Depuis 2021, les députés ont sapé la procédure qui devrait accuser certains anciens ministres, mouillés dans des affaires de corruption, devant cette nouvelle institution. Le quorum n’a jamais été atteint à l’Assemblée nationale pour paralyser les rouages de la procédure qui cloue au pilori ces anciens membres du gouvernement qui traînent des casseroles. Récemment, le comité de sauvegarde de l’intégrité a pointé du doigt les députés, responsables du « blocage » à la poursuite judiciaire visant des politiciens.
Corruption
Les députés continuent à éviter de franchir le Rubicon pour accuser les ministres qui sont impliqués dans des affaires de corruption. Une situation déplorée par le CSI. « Aucune mise en accusation devant la HCJ n’a été votée par l’Assemblée nationale faute de quorum » a rappelé le CSI. « Cette procédure qui exige l’intervention du Parlement dans la poursuite des hauts commis de l’Etat constitue une obstruction majeure dans la lutte contre la corruption et sape la culture de l’exemplarité au profit de celle de l’impunité », a soutenu l’organisme en charge du suivi de la lutte contre la corruption. Les députés sont alors attendus au tournant sur ce sujet pour faire briller leur volonté de promouvoir l’intégrité dans le pays au risque d’être accusés de véritables pourvoyeurs de corruption.
Rija R.
Ce n’est pas en quittant le bateau qui les ont emmenés au fauteuil politique de la chambre basse que certains parlementaires peuvent se croire crédibles dans leur action tricheuse, leur feinte de leurs électeurs.
Le procédé du maquereau n’est pas toujours favorablement partagé par dignité.
Le fait de jouer au motus et bouche cousue sur des sujets vitaux utilisés pour le bon fonctionnement de la vie de société invite à la défiance à l’endroit de pareils individus.
Incompréhension ou inconscience ?
Le boulet du progrès a pris ce chemin.