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mardi, juin 17, 2025
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Parole d’artiste : « Dans la situation actuelle, il faut taire les critiques. Nous devons redresser ensemble la situation »

Samoela-(2)Il va fêter en 2016 le vingtième anniversaire d’une carrière jalonnée de succès. Samoëla fait partie aujourd’hui des grands professionnels de la chanson malgache et il a réussi à transcender les générations, en séduisant un public dont l’âge va de la cinquantaine bien sonnée à la petite enfance. La sortie prochaine de son neuvième album est l’occasion pour lui de faire le point sur sa vie d’artiste et ses projets à moyen et long terme.

Samoëla, vous faites partie des rares artistes malgaches qui font l’unanimité auprès du public. Comment analysez-vous cette réussite qui s’est construite sans avoir recours aux artifices du matraquage et de la publicité ?

Ma réussite s’est bâtie sur des bases solides. Je suis un chanteur qui rapporte le quotidien de ses concitoyens dans ses compositions. Je parle de ce que je vois et de ce que les Malgaches ressentent. Au début de ma carrière, j’étais l’artiste des jeunes de ma génération. Mais au fil du temps, j’ai aussi conquis les générations qui ont suivi. Aujourd’hui, je suis fier de dire qu’à mes admirateurs des premiers jours, se sont joints leurs enfants et même pour certains, leurs petits enfants. Ce succès s’explique par les mots que j’emploie, les thèmes que je développe, mais aussi la ligne mélodique des morceaux que je compose.

C’est vrai qu’il est curieux de voir dans vos spectacles un public où se côtoient des personnes d’âge mûr et des adolescents. Est-ce que vous avez une formule pour, excusez-moi de l’expression, « ratisser aussi large » ?

Il n’y a rien de prémédité dans mon travail de compositeur. Comme je vous l’ai dit plus haut, j’exprime les joies et les peines de mes contemporains. J’ai remarqué la diversité de mon public quand j’ai sorti mon album « Zanabahoaka». Les thèmes que j’y ai développés se trouvaient au cœur des préoccupations des Malgaches. Ils ont touché toutes les générations. J’ai très ému de voir de petits enfants reprendre les paroles de « Hafaliana foana », une chanson d’amour qui a été un des grands succès de ce début des années 2000. Les autres titres de cet album ont tous été des tubes.

Ce qui ressort de votre parcours artistique, c’est le professionnalisme sans faille dont vous faites preuve dans le travail. Pouvez-vous nous parler de l’organisation que vous avez mise en place pour gérer votre carrière ?

J’ai appris au fil des ans à faire preuve de rigueur et de professionnalisme dans le travail. Tout ce que je montre sur scène et ce que les gens écoutent dans mes albums est pensé et fait de manière raisonnée. Pour préparer un album, mes musiciens et moi entrons en résidence de création. Pour le nouvel album qui va sortir officiellement le 13 mars, nous avons séjourné au Royal Beach Hôtel pendant trois semaines. C’est une méthode de travail que nous avons adoptée pour nos neuf albums.

 Parlez-nous de ce neuvième album. Quels sont les thèmes que vous avez traités dans ce nouvel opus.

Il porte le titre générique « Ao anatiny ». Il comporte dix titres qui parlent de la situation actuelle. Deux clips ont été tournés et commencent à passer sur les chaînes de télé de la capitale. Dans « Sambonay », on voit une allusion aux épreuves que traversent les Malgaches en ce moment. Néanmoins, je positive et je préfère dire qu’il ne faut plus perdre son temps dans les récriminations et les critiques. Nous devons faire face aux problèmes tous ensemble et essayer de redresser la situation. Ce nouvel album sortira officiellement le 13 mars prochain et il sera  présenté lors du concert  au CCESCA.

Propos recueillis par Patrice RABE

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