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lundi, juillet 21, 2025
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Parole d’Artiste : « Je veux faire de la musique tropicale autrement » Affirme Mija, l’étoile montante de la musique malgache

MIJAMija avant d’être une chanteuse de talent est avant tout une jeune femme souriante, chaleureuse et pleine de vie. La chanteuse croit en ce qu’elle fait et elle essaie de se démarquer des autres chanteuses côtières en proposant un genre nouveau issu de la world music. Nous avons rencontré l’artiste qui nous parle de son parcours, de ses passions et de son avenir.

Midi : Quand avez-vous commencé la musique ?

Mija : Michaël Jackson est mon idole, je l’écoutais tout le temps et répétais ses chansons sans comprendre un mot. A l’époque, je composais un peu aussi, j’ai toujours mon carnet avec mes premières chansons. Mais, je le garde pour moi (rires). Dès mon plus jeune âge, mon père nous faisait écouter de la musique traditionnelle. Elle a toujours bercé ma jeunesse.

Midi : Qu’est-ce qui a fait décoller votre carrière ? Y-a-t-il eu un évènement particulier qui a permis de lancer votre carrière ?

Mija : Oui, une rencontre. J’ai par le biais de mes connaissances pu rencontrer Maximin Njava (bassiste du groupe Suarez), qui est un véritable mentor pour moi. Je lui ai fait écouter ce que j’avais fait et deux semaines plus tard, il était d’accord de travailler avec moi. Je fais donc l’aller-retour entre son studio en Belgique où nous travaillons ensemble, enregistrons mes morceaux et ici où je fais la promotion. J’essaie de me faire connaître.

Midi : Vivez-vous de la musique ?

Mija : Pas encore. J’ai un autre travail qui me permet de me rendre en Belgique plus facilement et de travailler ma musique là-bas. Même si je voue un grand amour à la musique, je travaille à côté. Le but n’est pas de faire la musique dans la rue pour essayer de survivre (rires). Avant d’avoir rencontré Maximin, j’ai fait partie d’un groupe de danse et d’un groupe de musique traditionnel malgache où je chantais. Avec Maximin, nous travaillons ensemble depuis trois ans maintenant, cette rencontre a été un tremplin pour ma carrière.

Midi : Qu’est-ce que votre musique a de différent ? Pourquoi parle-t-on de révolution dans la musique tropicale ?

Mija : J’essaie de me différencier et de présenter autre chose. Les chanteuses côtières présentent souvent des chansons plus rythmées qui bougent beaucoup. Moi c’est plus calme, je veux montrer aux gens que l’on peut exploiter la musique tropicale et en faire quelque chose d’autre. C’est pourquoi mes paroles sont écrites en dialecte du Nord et les mélodies viennent de la musique malgache du Sud. J’espère surprendre les gens et que du coup, ils se souviennent de moi.

Midi : Y-a-t-il un message, un but derrière vos chansons ?

Mija : Oui, une de mes chansons est une déclaration d’amour, mais à la fin on se rend compte que c’est une déclaration pour la musique et non pour un mec (rires). Si non j’ai des chansons plus engagées. Une de mes compositions parle de la politique, ici à Madagascar. Je l’ai d’ailleurs fait écouter à un ami politicien. Il n’a pas réagi et n’a pas dit grand-chose, comme si j’avais raison. Je pense donc avoir mis le doigt où il faut. J’essaie d’apporter une petite goutte mais je ne changerai pas le monde, je le sais bien. Ce n’est pas mon but. 

Midi : Quelle est la suite du programme pour vous ?

Mija : Le chemin est encore long, ça ne sert à rien de brûler les étapes. Pour le moment, j’essaie de faire la promotion de mon album. J’aimerais faire d’autres concerts et des festivals.

Propos recueillis par Stéphane PIERRARD (stagiaire)

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