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mercredi, juin 26, 2024
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PAROLE D’ARTISTE : « La danse contemporaine, un immense champ de création pour se faire connaître internationalement »

GABY2Elle s’est prise de passion pour la danse contemporaine au début des années 90 et elle est devenue l’une des meilleures représentantes  de cette discipline sur le continent africain. La carrière internationale de Gaby Saranoufi ne lui permet pas de revenir au pays aussi souvent qu’elle le désire. Néanmoins, elle fait en sorte d’aménager son calendrier pour préparer à Tana Itr’otra, le grand festival de danse qui est un des rendez-vous importants de l’agenda culturel malgache. Le court séjour qu’elle fait en ce moment dans la capitale entre dans ce cadre. La 1e édition qui aura lieu en septembre et en octobre sera l’un des événements artistiques majeurs de cette fin d’année 2015.

Gaby, il est difficile de vous rencontrer car vos séjours au pays sont très courts et votre emploi du temps est très chargé. Puisque nous vous tenons, nous allons profiter pour faire le point sur votre carrière professionnelle. Où se déroule-t-elle actuellement ?

Je réside à Johannesbourg en Afrique du Sud où j’ai en chantier plusieurs projets artistiques. Je travaille avec le danseur sud-africain Moketsi Kwena et j’enseigne la danse aux enfants au « Babe Diz », un centre chorégraphique de la ville de Soweto. Mais je fais parallèlement des tournées internationales qui me mènent dans de nombreux pays. Néanmoins, je suis Malgache et je ne délaisse pas mon pays. Je fais en sorte de revenir le plus souvent possible pour me ressourcer. J’ai un rendez-vous régulier qui me tient à cœur avec les chorégraphes malgaches. Il s’agit du festival I’Trotra qui est devenu une  biennale connue sur le plan international. La 11e édition va se dérouler du 14 au 26 septembre à Tana et du 04 au 06 octobre à Diégo. J’ai choisi la ville de Diégo car, bien qu’il n’y ait qu’une compagnie de danse contemporaine, je perçois les fortes potentialités artistiques qui existent sur place. Les autorités sont très enthousiastes et je sens que la manifestation sera un grand succès.

I’Trotra est un festival international et comme tel, il voit la participation de grands chorégraphes étrangers. Comment se sont établis les contacts avec ces derniers ?

Les contacts, je les ai établis depuis longtemps. J’ai, au cours de ces dernières années, fait des résidences et dirigé des stages dans de grands centres chorégraphiques à l’étranger. Cette année, il y aura notamment Claude Brumachon qui viendra avec sa compagnie, l’Italienne Cristina Santucci, le Sud-Africain Muketsi Kwena ou le Mozambicain Themba Mbuli. La participation sera donc très relevée. Ils feront des performances et animeront des ateliers.

Vous avez choisi de vous investir dans le développement de la danse contemporaine à Madagascar. Pourquoi avoir choisi cette voie depuis le début de votre carrière professionnelle ?

C’est un choix très personnel. La danse contemporaine permet d’exprimer mieux que d’autres disciplines artistiques ce que l’on ressent. Il n’y a pas besoin de paroles, il y a l’expression du corps qui donne la possibilité de faire partager aux autres son univers. Les chorégraphes malgaches ont un immense champ de création qui leur offre les moyens de se faire connaître sur le plan international.

Propos recueillis par Patrice RABE

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