Le parti «Dinike» (Dina Iombonan-kevitra) s’étend progressivement. Hier, lors d’une conférence de presse à Ambatomena, le coordonnateur pour le district d’Arivonimamo, Martial Randrianarison et Rabenandrasana Hasiniaina, du district de Miarinarivo du parti «Dinike» pour la Région Itasy ont fait savoir la mise en place effective de cette structure régionale, laquelle couvre 53 communes de trois districts dont Arivonimamo, Soavinandriana et Miarinarivo. Le siège social du «Dinike» Itasy se situe à Arivonimamo.
Ne pas mélanger. Par ailleurs, la conférence de presse d’hier a été l’occasion pour eux d’aborder les questions politiques, en l’occurrence, ce que certains qualifient de « campagne déguisée » du président Andry Rajoelina. « Nous n’allons pas affirmer qu’il s’agit d’une campagne électorale ou pas. Mais ce que nous pouvons soutenir, c’est qu’il ne faut pas mélanger les affaires nationales et étatiques du pays, avec les affaires internes de partis ou autres », confie Rabenandrasana Hasiniaina. Pas de position claire pour le parti sur ce point. Néanmoins, ces deux membres du «Dinike» Itasy ont précisé le caractère essentiel de l’éducation politique et citoyenne que doivent effectuer les partis politiques. « »Dinike» a cette ambition de forger la mentalité à partir de la base, et nous commençons par éduquer les citoyens. Les partis politiques en sont tenus », rappelle Rabenandrasana Hasiniaina. Effectivement, l’éducation politique fait partie des premières missions des partis politiques, mais déjà avec la structure actuelle (et depuis toujours) des partis politiques et en l’absence des dispositions législatives ou réglementaires contraignantes, ils oublient généralement cette mission sacrosainte.
Ethique politique. Et ce n’est pas tout. Concernant la campagne électorale, le parti «Dinike» signale des invectives dont il fait l’objet à Itasy. Mais « nous n’allons pas faire des représailles. Nous n’allons pas non plus nous engager à cette corruption qui se manifeste par l’achat des voix des électeurs, lequel se traduit même par la distribution des t-shirts et autres. Pour nous, c’est notre vision et nos idéaux que nous diffusons dans tout Madagascar », précise Martial Randrianarison. En d’autres termes, c’est l’éthique qui prime pour «Dinike». « Il faut que les acteurs politiques fassent preuve d’éthique politique, autrement, le compteur sera toujours remis à zéro pour Madagascar à chaque fois que de nouveaux dirigeants s’installent ; ce qui est très nocif pour le pays », conclut-il.
Aina Bovel