Le week-end dernier, le HVM a démontré… sa force à Tuléar durant le congrès régional du parti au pouvoir. A priori, force est de reconnaître que ce dernier a réuni toute une foule. Mais à côté, des bruits laissent entendre qu’une fois de plus, « On a payé ces gens pour qu’ils viennent soutenir le HVM ». A supposer que cette affirmation revête un caractère véridique, la transparence des fonds mobilisés et des financements du parti au pouvoir méritent d’être connus ; surtout si leurs sources rentrent dans la légalité ou non. Néanmoins, derrière cette démonstration de force du HVM – qui, signalons-le au passage – était couplée par une grande manifestation apologique, il y a eu une transgression des premières dispositions du Conseil du gouvernement en date du 30 mai 2017.
Dérogation ? Nous n’ignorons pas que toute manifestation est interdite durant ce mois de juin afin de préserver la paix et la sécurité en cette période de festivités relatives à la célébration de la fête nationale. Une période « chaude » de l’année. Les citoyens se sont indignés et n’ont pas manqué de réagir sur les réseaux sociaux en dénonçant une atteinte pure et simple aux libertés d’expression et de manifestation. De leur côté, les partis politiques se sont conformés à cette mesure du moins pour l’instant. Si tout un chacun respecte cette mesure qui porte le sceau du régime, en vertu de quel principe le HVM se permet-il d’y déroger en agissant sciemment. De surcroît, l’utilisation des termes « toute » et « aucune » implique, théoriquement, que la liste est loin d’être exhaustive. Pour la énième fois, le régime actuel écrase l’Etat de droit et les principes y afférents qu’il prétend soutenir par contre.
Aina Bovel