
La formation politique de Saraha Rabeharisoa roule pour un gouvernement de réforme, composé d’hommes ou de femmes honnêtes et sans esprit de vengeance.
Le Parti Libéral Démocrate (PLD) de Saraha Rabeharisoa estime que, le cadre légal ne suffit plus à assurer la tenue d’une élection apaisée. La HCC ayant donné son avis sur les lois électorales et celles-ci étant promulguées, l’apaisement n’est pourtant pas au rendez-vous. Le PLD pense en effet qu’à la différence des autres crises antérieures, c’est pour la première fois que Madagascar traverse une crise pré-électorale. « Les solutions ne seront pas adaptées si le CFM se concentre sur les chefs de mouvances. Comment croire à un apaisement discuté des chefs de mouvances qui ont été tour à tour sources et victimes des crises successives ? Les élections inclusives ne concernent pas uniquement les candidats du HVM, TIM, MAPAR. Et un accord politique ne comptant que sur ces mouvances ressemble davantage à un partage de gâteaux sur base de fausse réconciliation, expériences déjà vécues et mal supportées par la population malgache depuis 1991, n’entrainant aucune résolution durable des crises, devenues cycliques traversées par le pays. Les élections sont une affaire nationale, elles sont surtout l’affaire de tous les partis politiques et notamment des candidats aux élections. A cet accord, nous exigeons la présence de tous les candidats : un candidat, une voix. », suggère la formation politique de Saraha Rabeharisoa.
Gouvernement de réforme. Le PLD affirme que la demande de la CENI adressée à tous les partis politiques le lundi 07 mai 2018 à 10 h à l’Hôtel Restaurant Le Pavé, met en évidence l’incapacité ou l’irresponsabilité du gouvernement actuel, sensé promulguer la date des élections. « Cette proposition de la CENI s’avère ainsi indispensable pour aboutir à une acceptation des résultats électoraux par tous. Elle ne peut s’accompagner d’une réalisation positive si le gouvernement ne change pas. Car le problème est la mauvaise gouvernance et le manque de confiance en l’Exécutif. La crise est pré- électorale et c’est une crise de valeurs. Un gouvernement capable d’honnêteté, sans esprit de vengeance, sans promotion de l’impunité, est la base d’un non retour des cycles d’instabilité. », Propose-t-il. Avant de rajouter : « Pour garantir un apaisement dans un contexte d’enjeux hautement politique, l’accord électoral ne suffirait pas à assainir le climat actuel sans ce gouvernement de réforme. Il est important que le FFKM et l’Armée puissent baliser ce gouvernement pour qu’au-delà du respect des lois, l’esprit même de la souveraineté nationale et de l’intérêt supérieur de la Nation puisse être préservé. Il est important que ce gouvernement ne soit pas le reflet d’un soi-disant majorité politique quelconque, mais de personnalités ayant et répondant à des critères de valeurs d’honnêteté et de compétence, avec un terme de référence clair et un délai d’exécution fixé en fonction de ses obligations en toute transparence. »
Inclusivité. D’après le Parti Libéral démocrate, il est important que l’inclusivité de cette élection ne tende vers une « fausse » réconciliation. « L’impunité ne doit pas donc être la traduction de la réconciliation. Qu’à cet effet, un accord entre les candidats à réconcilier est aussi nécessaire, avec ce que cela doit comporter comme engagement immédiat, et leurs rôles et places dans l’unité nationale. Le Parti Libéral Démocrate s’engage et est prêt à participer dans la résolution de cette crise pour avancer vers une élection sur la base de ces principes-là, et pour que chacun puisse avoir l’opportunité d’affronter son quotidien dans la dignité. », souligne-t-il.
Recueillis par R. Eugène