Pauvreté, bavure policière à Befandriana, acte de pyromanie en cette période qui coïncide avec la commémoration du 70e anniversaire du 29 mars 1947 ; pour le parti Otrikafo, toutes les conditions sont réunies pour que le peuple prenne (enfin) en main l’avenir de Madagascar.
Colons. Pour le parti Otrikafo dont la paternité revient à Rajaonah Andrianjaka, le régime Rajaonarimampianina a reproduit ce qu’avaient produit les colons durant la page sombre de l’Histoire du peuple Malgache : la colonisation. C’est ce qu’il a défendu, hier, en marge d’une conférence de presse à Andravoahangy Ambony, au siège de son parti. « 1947 – 2017. Cela va faire 70 ans cette année que les actes odieux du 29 mars 1947 perpétrés par la France ont été commis. En 1947, les colons Français n’ont pas hésité à incendier les habitations des Malgaches. En 2017, les agents de la police nationale l’ont fait à l’endroit de leurs compatriotes à Befandriana », a-t-il avancé. Et lui de se poser la question subséquente : « Le régime actuel tenterait-il de commémorer ces événements par ces moyens ? » après avoir lancé que « le régime Rajaonarimampianina emprunte les démarches des colons ». Effectivement nombreux nationaux sont choqués par ces représailles de la police, d’autant plus que, d’une part, les forces de l’ordre sont considérées comme les gardiens de la paix et que, d’autre part, le ministre de la Sécurité publique en la personne d’Anandra Norbert, a déclaré que le responsable de ces actes de pyromanie souffre d’une démence (au sens du Code pénal ?).
Clé. Que faut-il faire ? Pour Rajaonah Andrianjaka, la solution n’est nullement ailleurs que chez les Malgaches. « Nous ne sommes pas étonnés des agissements du régime car, comme nous l’avons toujours marqué, tous les dirigeants – anciens comme actuels – ont été placés par la communauté internationale ou la France », soutient-il. Par voie de conséquence, le père du parti Otrikafo déclare qu’ « il n’y a que le peuple Malgache qui est en droit de décider si le régime actuel doit rester ou non. Mais en tout cas, il ne faut plus attendre en 2018 ». Rajaonah Andrianjaka et consorts appellent, de ce fait, tous les patriotes nationaux à se réunir au siège du parti Otrikafo afin de discuter des impératifs d’un changement radical du pays.
Aina Bovel