Trois jours après le début des hostilités entre Isräel et l’Iran, on assiste à une escalade qui inquiète la communauté internationale. Les tirs de missiles se succèdent des deux côtés et les destructions d’infrastructures s’accompagnent de pertes de vie humaine des deux côtés. Les médias rendent compte de la volonté des dirigeants des deux parties de ne pas céder et de continuer jusqu’à la défaite de l’adversaire. Mais l’engrenage dans lequel ils sont tombés risque de déboucher sur un embrasement total de la région.
Pas de désescalade à prévoir dans l’immédiat
Depuis vendredi à l’aube, c’est une succession d’attaques et de ripostes qui s’est engagée. La première vague de bombardements lancée par Israël a été couronnée de succès. Elle a détruit des dizaines de sites militaires et causé la mort d’une vingtaine de chefs militaires et de scientifiques en charge du programme nucléaire iranien. On savait que les autorités iraniennes allaient riposter. L’envoi de centaines de drones et de missiles balistiques a causé des dommages qui ont montré qu’il ne s’agissait que d’un début des hostilités. Le système de défense anti-aérien israëlien n’a pas été imperméable et les premiers morts et blessés ont été enregistrés. Les raids de l’aviation de l’État hébreu ont repris, visant des cibles militaires et économiques. Les vagues de missiles envoyées par l’Iran ont touché les villes israéliennes. Les citoyens de l’État hébreu ont vécu durant ces trois jours au rythme des alertes et des entrées dans les abris. Les images d’immeubles détruits ont été montrées par les télévisions internationales. Au bout de ces trois jours de conflit, on parle de dix morts et de quatre-vingt blessés dans la population civile israélienne et plusieurs dizaines de morts et de blessés victimes des attaques de Tsahal chez les Iraniens. Mais on n’a jusqu’à présent que des reportages faits en Israel. Les Israéliens semblent totalement soudés dans l’adversité. L’impression qui prévaut est qu’il ne devrait pas y avoir de désescalade dans les jours à venir.
Patrice RABE.