Ravinala Airports fait le point sur ses relations avec l’Aéroport de Madagascar (ADEMA). La société gestionnaire des aéroports internationaux d’Antananarivo et de Nosy Be a précisé, hier au cours d’une conférence de presse, qu’elle n’a pas de dettes envers l’ADEMA.
On rappelle qu’au cours d’une conférence de presse tenue avant-hier, l’ADEMA a fait état d’arriérés d’un montant total de 16 millions d’euros dus par Ravinala Airports.
Compensation de dette. Une affirmation démentie par Ravinala Airports qui a annoncé, hier, qu’en tant que délégataire de service public, elle traite directement avec l’État malgache et non avec l’ADEMA. « Depuis le début de notre gestion en décembre 2016, Ravinala Airports a honoré ses engagements et réglé les paiements de ses redevances directement à l’État malgache. Ravinala Airports rappelle que son contrat PPP stipule que la société doit s’acquitter de ses obligations financières directement auprès de l’État malgache et non auprès de l’Adema. Ravinala Airports n’a pas de dettes envers l’Adema. Jusqu’à la fin de la concession des deux aéroports, l’État aura perçu en redevances et en impôts pas moins de 471 millions ». Les relations financières entre Ravinala Airports et l’ADEMA résultent d’une compensation de dette d’Air Madagascar et Ravinala Airports. « Conformément aux pratiques du secteur aérien, les compagnies aériennes collectent, via la vente des billets d’avion, les redevances aéroportuaires dues par les passagers aux entités opérant au sein des aéroports, puis les leur reversent. Ravinala Airports, gestionnaire d’aéroports, fait partie de ces entités. En 2019, la compagnie aérienne nationale Air Madagascar n’a pas été en mesure d’honorer ses engagements financiers, notamment le paiement des redevances aéronautiques, envers Ravinala Airports. Face à cette situation, le mécanisme de garantie prévu dans le contrat de concession liant Ravinala Airports à l’État malgache a été activé. Ce mécanisme permettait de compenser la redevance de concession avec les dettes d’Air Madagascar, réduisant ainsi le montant global de ces dernières. »
Délégataire de service public
Quoiqu’il en soit, Ravinala Airports estime avoir rempli ses obligations contractuelles. « Ravinala Airports est une société délégataire de service public et travaille pour le compte de l’État malgache dans la gestion des aéroports internationaux d’Antananarivo et de Nosy Be. Ravinala Airports a repris 151 salariés de l’Adema en décembre 2016 suite au transfert de la gestion des aéroports par l’État malgache, et a investi près de 238 millions d’euros pour le développement, la maintenance et la gestion des aéroports d’Antananarivo et de Nosy Be. Dans le cadre du contrat relatif à la gestion des aéroports d’Antananarivo et de Nosy Be, il est stipulé que Ravinala Airports doit verser annuellement une redevance de 3 millions d’euros à l’État malgache à part les impôts, taxes et autres sommes que Ravinala Airports doit lui verser ». En ce qui concerne la suite de cette affaire, Ravinala Airports annonce sa volonté d’ouverture au dialogue et à la transparence dans un esprit de respect mutuel.
R.Edmond.



Eh oui les médias !
Plutôt que de faire des titres mensongers sur l’absence de paiements de redevances, redevances payées où compensées ?
Renseignez-vous afin d’éviter aux syndicalistes d’êtres renvoyés à 10 mètres ( comme O rugby).
Mais, pas de remise en question sur la « déontologie » des médias malgaches (voir le virage de l’Express).!
Veloma