« Reboisement pour tous » ! La région de la Sofia a été choisie pour le lancement de la campagne de reboisement national. Le président de la République Hery Rajaonarimampianina est venu à Bekoratsaka pour encourager les efforts à déployer pour reverdir le pays. Pour atteindre cet objectif, chaque individu doit planter deux ou trois arbres. Il n’y aura pas de développement d’après lui si la protection de l’environnement laisse à désirer. La situation est alarmante d’après les chiffres cités par le ministre de l’Environnement, de l’Ecologie et des forêts Anthelme Ramparany. La région de la Sofia passe de 78 % de couverture forestière à 8% actuellement. 45 000 ha par an de forêts disparaissent depuis quelques années.
Pas de partage de sièges
Mais ce lancement de la campagne de reboisement où 8 000 plants seront mis en terre a été aussi profité par le Président de la République pour déclarer que « la réconciliation n’est pas une nouvelle Feuille de route». La précision est importante pour mettre un terme aux spéculations politiques tablant sur une nouvelle répartition des sièges dans les différentes institutions du pouvoir suite au sommet des cinq, récemment organisé par le FFKM. Elle renforce des déclarations antérieures. Notamment celle du parti HVM qui est résolument contre une recomposition du pouvoir. « La réconciliation n’est pas une voie de reconquête du pouvoir » a souligné Rivo Rakotovao président du parti. « Il n’a pas été nullement question de recomposition du gouvernement ou de choix de Premier ministre » à la rencontre de Nosy-Be entre Hery Rajaonarimampianina et Marc Ravalomanana selon le SG du même parti. C’est dire que les politiciens ne doivent pas espérer une quelconque répartition des sièges dans ce processus de réconciliation nationale. Ainsi, d’Iavoloha à Mahazoarivo, les discours sont au diapason pour repousser toutes velléités de partage du pouvoir. Le Premier ministre Kolo Roger écarte de plus en plus un éventuel remaniement de son gouvernement et n’envisage en aucun cas son départ. Mais quoi qu’il en soit, l’existence de foyers de tension sociale dans les régions laisse penser que la situation n’est aussi apaisée qu’on le pense. L’incendie de la Jirama à Toamasina donne une idée du degré de mécontentement dans cette ville qui vient de recevoir cinq groupes électrogènes pour diminuer les délestages d’électricité. Les tueries à Maintirano ne sont pas à prendre à la légère, car elles résultent des effets pervers des conventions entre « fokonolona ». Au bout du compte, on ne peut pas encore affirmer actuellement que la crise sociale et politique est derrière nous. Le pays a besoin de trêve pour les fêtes. Que les politiciens y pensent ! La libération prochaine des prisonniers politiques devrait y contribuer.
Zo Rakotoseheno