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mercredi, mai 14, 2025
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Pas de précipitation

Marc Ravalomanana a retiré son soutien politique au régime du président Hery Rajaonarimampianina. Ses déclarations récentes laissent penser qu’il veut faire descendre à nouveau dans la rue sa mouvance et ses partisans. L’ancien président de la République n’accepte plus sa situation d’exilé et veut rentrer à tout prix. Il s’est battu depuis six ans maintenant pour cela mais l’opportunité de son retour a toujours rencontré des obstacles créés par les régimes successifs. Aujourd’hui, c’est son passeport diplomatique qu’il entend récupérer parce qu’il ne peut franchir les frontières sans ce document. La communauté internationale l’autorise à rentrer. Ses membres sont favorables à l’application de la feuille de route de sortie de crise dans son intégralité. Autrement dit, l’article 20 qui autorise les exilés politiques à rentrer sans condition doit être appliqué. L’ancien président de la République est très remonté contre le pouvoir. Il a retiré sa confiance aux dirigeants qu’il avait pourtant commencé à soutenir au lendemain de l’investiture de Rajaonarimampianina.

Pas de précipitation

             Le Chef de l’Etat n’a guère répondu à l’exilé d’Afrique du Sud. Du moins jusqu’ici. La mouvance Ravalomanana est représentée dans les instituions par le ministre de l’agriculture au gouvernement et une vingtaine de députés qui ont rejoint la plate- forme pour la majorité présidentielle à l’Assemblée nationale. Ces membres ne sont pas sortis des institutions. Ils attendent sans doute que Marc Ravalomanana clarifie sa stratégie. Se mettre à dos, le président de la République qui a pris en main la réconciliation nationale ne semble pas une bonne politique aux yeux de politiciens avertis. Des barons de la mouvance estiment que c’est avec ce régime que Marc Ravalomanana a le plus de chance de rentrer au pays. En effet, Hery Rajaonarimanpianina n’a aucun problème avec lui et le lui a déjà dit. Mais, il n’acceptera pas d’agir sous la pression et dans la précipitation. Surtout que des craintes continuent d’être manifestées au sein de la classe politique, civile et des affaires sur l’opportunité du retour de l’exilé d’Afrique du Sud. Le pays a besoin de stabilité et de paix sociale pour renforcer la démocratie. Les partisans d’un coup de force ne peuvent que constituer une grave menace pour l’ordre constitutionnel. Les velléités de refaire 2002 ou 2009, n’apparaissent pas comme des solutions idoines pour un pays pauvre qui n’a rien à espérer sans cohésion, rassemblement et répit pour se reconstruire après une longue période de transition. La réconciliation nationale sur la voie du développement devrait ramener tout le monde à la raison. C’est dans ce cadre que les exilés politiques n’auront plus aucune crainte de rester longtemps dans leur pays d’accueil.

Zo Rakotoseheno

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