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mardi, juillet 1, 2025
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Patrimoine : « Bibliothèque-musée » hall d’information à Antsiranana en mauvais état

Abdallah Vitanjara enseignant et gardien de la tradition Antakarana-Anjoaty.

De nombreuses personnes s’élèvent face aux valeurs en perdition dans les sociétés Sakalava-Antakarana, en observant la réalité des pratiques politiques, économiques, sociales, culturelles et environnementales au quotidien. Un retour aux valeurs malgaches d’antan est réclamé dans certaines sphères de la société, ce qui peut provoquer de fortes tensions entre les aînés, soupçonnés à tort ou à raison de conservatisme, et les jeunes qui aspirent à vivre dans un monde ouvert et globalisé.

Hall d’information, un bâtiment où touristes, étudiants, passionnés d’histoire de la ville d’Antsiranana viennent pour s’informer et s’instruire. Un bâtiment qui a fait son temps, mais qui reste toujours debout, au service de l’histoire de la ville de pain de sucre. Le hall est compartimentée en trois : une bibliothèque, des panneaux où sont affichées les anciennes photos de la ville d’Antsiranana et une vieille commode où sont conservées les poteries de l’époque des “mpanjaka” Sakalava-Antakarana, ainsi que des tenues de rituels.

Manque d’entretien. Ce bâtiment conserve non seulement le patrimoine matériel mais héberge également le patrimoine immatériel, puisque le moniteur de la bibliothèque, Abdallah Vitanjara détient des connaissances sur les us-et-coutumes de la région. Enseignant, ce monsieur avait comme parrain spirituel Ali Cassam, décédé récemment. Ce dernier lui a légué un héritage idéologique, la conservation des us et coutumes pour que la jeune génération puisse comprendre l’évolution de la société malgache en général. Vitanjara est à la fois gardien traditionnel et enseignant. Considéré comme le “raiamandreny hely” dans le quartier Tanambao Tsena.

L’édifice abrite des richesses et des objets de valeur, mais les autorités locales n’agissent guère pour rehausser la culture de la région. En effet, les mœurs qui prévalent et que les écrits s’efforcent de mettre en exergue, ne sont pas si protégées et conservées qu’il n’y paraît. Bien que des centres culturels privés voient le jour ces temps-ci, les galeries d’art et les expositions ne sont pas courantes dans la ville d’Antsiranana. Effectivement, le rôle d’Abdallah Vitanjara est d’inciter les jeunes à comprendre la tradition malgache. « Nos enfants ne savent pas comment nos ancêtres s’habillaient ! Comment ils mangeaient, comment ils parlaient, il est de mon devoir de leur transmettre le savoir-faire et le savoir-vivre des aïeux », a-t-il ajouté. Les Malgaches ont l’habitude de considérer leur “Tanindrazana” d’abord comme une terre de valeurs anciennes, et à faire de la préservation de ces valeurs ancestrales une obligation morale essentielle pour toutes les générations. L’invocation des valeurs, y compris par les dirigeants et les leaders d’opinion de la région, s’accompagne rarement d’une description explicite de ces valeurs et de leur relation avec les systèmes de valeur des sociétés.

Iss Heridiny

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