
À Toliara, dans la région Atsimo-Andrefana, la FAO a lancé la phase de mise en œuvre nationale du projet « Enhancing equitable, climate-resilient and sustainable small-scale fisheries through the SSF Guidelines implementation ».
Résilience des communautés de pêche à petite échelle et reconnaissance de leur rôle de gardiennes des ressources aquatiques. Tel est l’objectif du projet d’appui à la pêche artisanale, qui sera mis en œuvre au niveau national. Un atelier technique a réuni le ministre de la Pêche et de l’Économie bleue, des représentants d’administrations et d’ONG, des experts de la FAO (Madagascar et siège) ainsi que des acteurs de la pêche artisanale. Le ministre a souligné la valeur ajoutée de l’appui technique de la FAO et exprimé son souhait de renforcer la collaboration pour l’exécution du Plan d’action national pour la pêche artisanale (NPOA-SSF) et, plus largement, pour la structuration du secteur. D’après les initiateurs du projet, l’approche défendue associe conservation de la biodiversité, adaptation au changement climatique et droits humains, avec une attention particulière portée à l’équité et à l’égalité de genre. L’objectif final est une gouvernance participative et efficace du secteur, gage de stocks halieutiques en bonne santé, de biodiversité préservée et de moyens de subsistance plus justes.
Grands axes
Les participants ont passé en revue le plan de travail national élaboré pour une période allant jusqu’en 2027. Plusieurs priorités ont émergé de l’atelier. La formalisation des acteurs – via l’enregistrement et la délivrance de cartes d’identité professionnelles –, l’actualisation des textes législatifs en cohérence avec les Lignes directrices SSF et la création d’une fédération nationale de la pêche artisanale. Le renforcement de la planification territoriale et de la cogestion figure également parmi les axes mis en avant, avec, d’une part, l’élaboration d’un plan de gestion régional pour Atsimo-Andrefana et, d’autre part, la mise en place de la cogestion au lac Alaotra, accompagnées de dotations en équipements et d’un appui au développement d’activités génératrices de revenus.
Stratégie multisectorielle
Face aux mobilités croissantes des populations de pêcheurs, l’atelier a insisté sur la nécessité d’une stratégie multisectorielle pour mieux encadrer les dynamiques migratoires. La montée en compétences des organisations professionnelles, l’accès à des équipements « climate-smart », l’extension des dispositifs d’épargne et de crédit communautaires (VSLA) et la production d’outils de communication sur les Lignes directrices SSF et le Plan d’action national (PAN-PP) complètent la feuille de route. Pour la prochaine étape, la FAO procédera, selon les explications, à un examen détaillé des conclusions de groupe et ajustera le plan de travail, y compris le calibrage budgétaire. Le document final sera partagé avec les participants, le groupe de travail et les directions de la Pêche et de l’Économie bleue, afin d’orienter la mise en œuvre du projet à l’échelle du pays.
Antsa R.