Le ministre des Ressources Halieutiques et de la Pêche, Ahmad, veut relever un défi. « Aucune licence de pêche crevettière n’est plus délivrée en raison de la surexploitation de ce produit », a-t-il évoqué avec un ton ferme, lors de la présentation de vœux de son département hier à l’Espace Royal Event Talatamaty. « La production de crevettes a connu une chute considérable car les opérateurs industriels de la filière n’arrivent plus à capturer que 300 tonnes, contre 1 700 tonnes par an auparavant. On doit attendre au moins 2 à 3 ans pour une meilleure reproduction de l’espèce basée sur des études menées par les scientifiques. Par contre, les 36 détenteurs de licence de pêche seront bien contrôlés par le ministère. Un retrait immédiat de licence est infligé à ceux qui commettent des infractions », a-t-il poursuivi.
Assainissement. En fait, le ministre de tutelle veut poursuivre l’assainissement du secteur. Parlant de la pêche de thons, « tous les accords de pêche avec des opérateurs n’ayant pas de base à terre seront supprimés, une fois que les protocoles d’accord signés entre Etat-Etat comme l’Union Européenne et Madagascar ou Japon Madagascar arrivent à leur terme. Il y a également des industriels qui utilisent des senneurs qui sont des navires utilisant des techniques de pêche au filet tournant. Cela peut cependant causer de nombreux dégâts », a-t-il enchaîné. Par ailleurs, le ministre Ahmad annonce qu’un projet de loi sur la pêche et l’aquaculture sera bientôt soumis à l’Assemblée nationale. En effet, « cette loi datant il y a 50 ans est déjà caduque. On attend des experts internationaux pour la peaufiner conformément aux réglementations internationales », a avancé le ministre de la Pêche. Quant aux surveillances de notre Zone Economique Exclusive, un protocole d’accord entre le Centre de Surveillance de Pêche et la Gendarmerie sera renouvelé, tandis qu’un partenariat avec les autres ministères comme la Défense Nationale et le Transport est en vue pour renforcer les contrôles.
Navalona R.
