La gestion et la conservation des thons, qui sont des espèces migratrices dans la zone économique exclusive de Madagascar, ont fait l’objet de discussion entre toutes les parties prenantes depuis hier à l’hôtel Radisson Blu au Tana Water Front.
« Il s’agit d’un atelier de consultation des recommandations de tous les acteurs concernés au niveau national. Nous allons ensuite présenter la restitution de ces travaux de consultation publique dans le cadre de la réunion de la Commission Thonière de l’Océan Indien regroupant trente pays membres, qui se tiendra la semaine prochaine à Maurice », a expliqué le Secrétaire général du ministère de la Pêche et de l’Économie Bleue, Désiré Tilahy.
Capacité de 800 tonnes par an
Il est à noter que la Grande île dispose d’une potentialité de ressources thonières d’un volume de 50 000 tonnes. « Les flottes nationales n’ont qu’une capacité d’exploitation moyenne de l’ordre de 800 tonnes de thons chaque année en raison de la faiblesse de leurs moyens. C’est pourquoi, nous avons fait appel aux opérateurs étrangers pour ce faire. Actuellement, seuls sept navires appartenant à Japan Tuna et les six senneurs de l’Interatun disposent de licences de pêche aux thons, suite aux accords de pêche signés. Quant à l’accord de pêche conclu avec l’Union européenne, cela entrera en vigueur à compter de juillet prochain. En revanche, le pays opte pour une réduction du nombre de dispositifs de concentration de poissons (DCP) en proposant un chiffre de 150 par senneur au lieu de moins de 300 actuellement en vue de mieux protéger et gérer les ressources tout en évitant les captures des juvéniles », a fait savoir le directeur général de la Pêche, Etienne Bemanaja.
Développer la pêche artisanale
En outre, de nombreux défis sont lancés par le ministère de tutelle pour une meilleure gouvernance de ces ressources thonières. On peut citer, entre autres, la reconstitution des stocks, la durabilité des pêcheries de thons, la viabilité de la PFOI et du SECREN, l’amélioration des redevances, la sécurité alimentaire et la création des emplois bleus. « Nous allons également développer la pêche artisanale afin que les pêcheurs nationaux puissent avoir accès aux ressources thonières qui se trouvent à 35 km au large des côtes », a-t-il conclu.
Navalona R.