Le ministère de la Pêche n’octroie aucune nouvelle licence de pêche jusqu’à maintenant.
374 milliards d’Ariary. C’est le montant des recettes obtenues par l’Autorité Sanitaire Halieutique (ASH) sur l’exploitation des ressources marines en 2013. Ce chiffre est en hausse comparé à celui de l’année précédente car cette autorité a enregistré des recettes d’une valeur de 354 milliards d’Ariary. Quant à la pêche illicite, le Centre de Surveillance de Pêche (CSP) a arraisonné douze bateaux de pêche l’an dernier. La majorité ne dispose pas de licence de pêche. Plus de 200 infractions ont été également constatées surtout en matière de collecte, comme le non respect de la fermeture de pêche et le calibre des produits. Le directeur du CSP, Rasolonjatovo Harimandimby l’a évoqué lors de l’inauguration du nouveau bâtiment du CSP et de celui de l’Agence Malgache de Pêche et de l’Aquaculture (AMPA) hier.
Valeur ajoutée. Notons que le CSP dispose maintenant de trois navires de patrouille. Cependant, « ses moyens et son personnel restent insuffisants pour couvrir nos côtes étalées sur 5 900km et surveiller notre Zone Exclusive Economique. J’ai demandé 300 postes budgétaires pour renforcer l’équipe du ministère surtout le CSP qui ne compte que 24 inspecteurs mais on ne m’a offert que 20 postes budgétaires », a fait savoir Manoriky Sylvain, le ministre de la pêche et de la Ressource Halieutique lors de cette inauguration. Dans la foulée, le ministre de tutelle a sensibilisé les opérateurs travaillant dans le secteur de la pêche de procéder à la transformation des produits de mer avant leur exploitation afin de créer de la valeur ajoutée nationale.
Fournisseurs. Quant à l’AMPA, « elle finance les projets de pêche et appuie au fonctionnement du CSP et de l’ASH. Son budget annuel s’élève à 6 milliards d’Ariary dont 80% du fonds proviennent de l’accord de pêche avec l’Union Européenne et le reste issu des redevances de pêche », a expliqué Randriantsilany Edouard, le directeur exécutif. Le conseil d’administration détermine les projets prioritaires à financer. Par ailleurs, le ministre de la Pêche a informé les fournisseurs formels de son département qu’ils seront payés mais non pas en totalité après déblocage du fonds de l’AMPA par le ministère des Finances. En effet, « nous avons demandé 1 milliard d’Ariary mais ce dernier ne prévoit que la moitié », a-t-il conclu.
Navalona R.