
Après deux ans de silence radio, le peintre nous revient avec des tableaux tout aussi singuliers que ceux qu’il a déjà exposés dans le passé. Une exposition qui vaut le détour.
Abstraite mais spontanée ! La plupart des œuvres de Mahefa Rasamuel le sont toutes. Celles qu’il expose à l’Urban Café ne font pas exception à la règle. Une trentaine de tableaux, très colorés, incompréhensibles mais chargés d’émotion, les émotions du peintre, ornent ainsi les murs de cet espace artistique. Ce, jusqu’au 6 janvier. « Une perpétuelle recherche de l’originalité visuelle et picturale dans la transcription artistique d’un for intérieur, d’un instant, du vécu, d’une émotion… », C’est d’ailleurs ainsi qu’il définit ses créations. La peinture moderne, selon lui est « pour le moment, l’un des meilleurs moyens d’expression adopté, dans une démarche de partage sans une barrière culturelle aucune avec le regard extérieur. Chaque œil est libre d’interpréter à sa façon, de voir au-delà des apparences, d’imaginer, de découvrir. Un titre (des fois sans) n’est ainsi là que pour habiller sans grande prétention. Mystère est le mot d’ordre ». Et ce mystère, il l’entretient à travers ses toiles. « Ceci étant dit, le code des couleurs utilisées retrace l’humeur et l’état d’âme. La spontanéité est de rigueur. Aucune importante prise de recul pour d’éventuelles retouches n’est entrée dans la réalisation. On peut maquiller une image, rarement une émotion. Mais, tout est relatif ».
Composé d’une trentaine de tableaux, « couteau émotionnel », car c’est ainsi qu’a été intitulé l’expo, a été réalisé avec des couteaux à peindre.
Mahetsaka