Ils et elles seront six artistes peintres issu(e)s de la galerie « L’artiste » à exposer au hall de l’Hôtel de Ville à Analakely à partir de ce jour à 18 heures et ce jusqu’au 31 mai. Un jour qui marquera également la dixième année d’existence de la galerie. Chef de file de cette maison de l’art, située à Nanisana, Zach Edith avance. « Notre philosophie a toujours été : un artiste, un style. C’est une réelle opportunité pour nous que la commune prenne cette initiative pour que nous puissions exposer. Nous aurions dû être plus nombreux à exposer mais à cause des mesures sanitaires nous ne serons que six ».
Intitulée « Inspiration », cette installation tend vers un élargissement du public des peintres de la galerie « L’artiste ». Comme l’explique Zach Edith. « Nos ventes n’ont pas vraiment été affectées par la situation. Par contre, nous voulons nous ouvrir à d’autres horizons ». D’ailleurs, la plupart des artistes qui vont y exposer ont peu mis en avant leurs œuvres hors des murs de la galerie mère. Pour les amateurs, ce sera donc un moment de découverte.
Le moment de découvrir William, un artiste au-delà de la quarantaine, mais qui possède la même verve plastique que le grand Raparivo. « Il possède un grand potentiel », souligne Zach Edith. Hugues Rakotamalala, lui, est basé à l’étranger et sillonne déjà les cimaises en France et à la Réunion. Cette exposition permettra de découvrir ce talent. Quant à Ony Lalaina, elle représentera la gente féminine avec son style de récup’ et de collage.
Arinavolna sonne l’arrivée de la jeunesse dans la peinture malgache. Ils et elles peuvent donc prétendre à offrir des moments de contemplation et d’évasion aux visiteurs et visiteuses. Quant à Zach Edith, il n’est presque plus à présenter. Fort de ses trente années d’expérience, il est devenu un des peintres les plus prolifiques de sa génération. Il est d’ailleurs un des rares à posséder sa propre galerie.
Et dans ce milieu, où les requins et les loups sortent souvent du côté obscur, réussir à vivre de la peinture est une prouesse. A l’entendre, la peinture n’a pas trop souffert des ravages de la pandémie sur le secteur artistique.
Maminirina Rado