
La femme, encore et toujours ! Nonoh Ramaro ne s’éloigne pas de son thème de prédilection. Il a, une fois de plus, choisi de mettre la gent féminine au cœur de ses créations. Cette fois, elles se parent de « masonjohany ». Ses tableaux orneront les murs de l’Alliance française de Tananarive ( AFT) Andavamamba à partir du 16 octobre, jour auquel l’Alliance rouvrira à nouveau ses portes.
« Masonjohany », un thème pour lequel l’artiste voue une fascination particulière. Cela se reflète d’ailleurs à travers ses magnifiques œuvres, un savant mélange entre le moderne et le classique, le figuratif et l’hyperréalisme. Tous des faits-main, contrairement à ce que l’on pourrait croire. « Généralement, quand les gens mettent un masque, c’est pour dissimuler quelque chose. Curieusement, avec le ‘masonjohany’, c’est tout le contraire. En plus de rendre belle celle qui le porte, il informe. On reconnaît l’ethnie, l’origine de celle-ci, selon le ‘masonjohany’ avec lequel elle habille son visage. On sait à quel genre d’évènement elle va se rendre… Il y a beaucoup à dire sur le ‘masonjohany’ qu’une seule expo ne suffirait pas ». Nonoh Ramaro n’entend donc pas en rester là. « Cette expo à l’Urban Café n’est que le début de l’aventure ‘masonjohany’. Je vais investir d’autres villes, d’autres régions, organiser d’autres expo et participer à d’autres manifestations ». En attendant, « Masonjohany » est visible et à voir absolument à l’AFT Andavamamba du 16 au 28 octobre.
Parcours. Nonoh Ramaro fait partie des valeurs sûres de l’art contemporain malgache. Ses toiles imprégnées d’une certaine étrangeté et marquées par une exubérance de couleurs sont difficiles à définir. Ni abstraites, ni complètement figuratives, elles semblent révéler un monde en perpétuel mouvement, dans un état d’inachèvement. Très apprécié des amoureux d’art et des connaisseurs, Nonoh Ramaro compte à son actif plusieurs prix dont celui d’excellence au Festival de la Culture au Gabon en 2004, ou encore le 2e prix de peinture (art abstrait) à Nantes en 2008. Il a entres autres, déjà représenté la Grande Ile aux Biennale de la ville de Marenue, festival de la peinture de l’Océan Indien et aux « Jeux olympiques culturels de Grèce ». Tout cela pour dire que « Masonjohany » vaut vraiment le détour.
Mahetsaka





