Des tableaux d’Henri Ratovo, un des plus illustres et des plus talentueux peintres malgaches, seront exposés chez Max et les ferrailleurs Isoraka, du 5 au 12 novembre. Une occasion exceptionnelle !
« Ratovo… Un nom qui met aussitôt en alerte tous les sens des collectionneurs de vieux tableaux ! Henri Ratovo en effet, est un de nos plus grands peintres classiques. Originaire de l’Imamo, il délaissa rapidement ses fonctions de « ragova madinika » de l’administration coloniale, après son premier et dernier poste comme chef de canton à Ambatolampy, pour se vouer entièrement à la peinture.
On connaît ses innombrables portraits. Les plus grands de son époque ont posé devant son chevalet. De Madame et Monsieur Gautheron, au Général Gallieni, en passant par tous ceux qui ont entendu parler de son immense talent et qui voulaient avoir le privilège d’être immortalisés sous sa prestigieuse signature. Ratovo a aussi mis son art au service de la religion. C’est à lui que l’on doit le magnifique « Chemin de Croix » qui orne les murs de la chapelle du collège Saint-Michel. Il est aussi le signataire d’une autre fresque retraçant le calvaire sur les parois de la cathédrale d’Hell-Ville à Nosy-Be. La plupart des portraits de Saints qui ornent les nefs de plusieurs de nos églises portent également sa griffe. Ceux qui ont conservé des œuvres de Ratovo peuvent être fiers de leurs collections que beaucoup leur envieraient », écrivait Stéphane Jacob à son propos en 2012.
Disciple de Louis Rafiringa. Ratovo Ramboafiringa de son vrai nom naquit en 1881. Etant orphelin très jeune, il est placé par les membres de sa famille au collège des frères jésuites à Ambohipo. Parmi ses maîtres, on compte Louis Rafiringa, qui le surprend un jour en train de modeler de la cire alors qu’il était en train de dispenser son cours. Quelle fut alors sa surprise lorsqu’il se rendit compte que Ratovo était en train de modeler son visage. Il ne peut se résoudre à le punir. Depuis, Henri Ratovo n’a cessé de cultiver son talent. En 1929, alors qu’il était pressenti pour représenter Madagascar à l’exposition coloniale, Henri Ratovo rendit l’âme. Ses tableaux y furent représentés par sa femme Razanamasy qui s’était chargée de leur expédition. Aujourd’hui, l’occasion est à nouveau donnée à tous les amoureux de peinture, de collectionneurs en particulier. Les œuvres du grand Henri Ratovo, à partir de demain 5 novembre, seront exposées chez « Max et les ferrailleurs » Isoraka.
Mahetsaka



