Les productions agricoles sont parfois freinées par les difficultés de commercialisation, selon le ministère de l’Industrialisation et du Commerce (MIC). Celui-ci apporte des solutions, au niveau local, pour permettre aux paysans d’intensifier leurs activités.
Dans un effort visant à soutenir les producteurs de pommes confrontés à des défis de commercialisation, le ministre de l’Industrialisation et du Commerce, Edgard Razafindravahy, s’est rendu à Andranomanelatra pour discuter directement avec les agriculteurs locaux. La situation est poignante : des paysans venant parfois de très loin, jusqu’à 20 km, transportent leurs précieuses récoltes à pied jusqu’à Andranomanelatra, dans l’espoir de trouver des acheteurs. Malheureusement, le prix proposé par les grossistes avoisine seulement les 15 000 ariary par caisson, soit environ 600 Ar par kilo. Pour ces travailleurs acharnés, c’est une maigre récompense pour leurs efforts et leur dévouement. Le ministre Razafindravahy, sensible à cette réalité, s’est engagé à trouver des solutions concrètes. Sa récente descente sur le terrain a été marquée par des discussions directes avec les producteurs, mettant en lumière les pratiques optimales de conservation des produits et d’optimisation des ventes pour éviter les pertes inutiles. « Nous devons agir rapidement pour améliorer les conditions des agriculteurs. C’est pourquoi nous sommes actuellement en train de mettre en place des pépinières industrielles au niveau local pour résoudre ces problèmes persistants », a déclaré le ministre. Dans le cadre de cette mission, Antsirabe a reçu un coup de pouce majeur. Le MIC a remis à la ville, une machine industrielle de transformation de pommes en cidre, dotée d’une capacité impressionnante de 3 tonnes par jour. Cette initiative vise à stimuler la chaîne de valeur locale, offrant de nouvelles opportunités aux producteurs et renforçant l’économie régionale.
Groupement
Par ailleurs, le ministre a également présenté aux paysans le concept de société coopérative. Cette approche collaborative permet aux producteurs de s’unir pour optimiser leurs activités et accéder à de nouveaux marchés. Des succès notables ont déjà été enregistrés dans le secteur de la vanille, avec l’octroi récent d’un agrément pour l’exportation, ouvrant la voie à une commercialisation directe par le biais de sociétés coopératives. À travers ces efforts, le gouvernement s’engage à renforcer les capacités des producteurs locaux, à promouvoir l’innovation et à créer des opportunités durables pour les communautés agricoles à travers Madagascar. Pour le MIC, le chemin est encore long, mais avec un engagement déterminé, un dialogue ouvert et des actions concertées, l’avenir des producteurs de pommes à Antsirabe s’annonce plus prometteur que jamais.
Antsa R