Réformes, réformes, réformes. Madagascar a besoin de renforcer les réformes pour prétendre à plus de financement de la part de l’Association Internationale de Développement.
La Banque mondiale a récemment publié son dernier rapport sur l’Evaluation des Politiques et des Institutions en Afrique (CPIA). Il s’agit, précisons-le, d’un outil de diagnostic annuel destiné aux pays d’Afrique subsaharienne qui peuvent bénéficier des financements de l’Association internationale de développement (IDA). Établi sur une période allant de janvier à décembre, ce rapport jauge la qualité des structures politiques et institutionnelles nationales, et leur capacité à soutenir une croissance durable et à réduire la pauvreté. Les pays sont notés sur une monétaire et de change, de gestion de la dette et de l’égalité des sexes, la gestion économique ; les politiques structurelles ; les politiques d’inclusion sociale et d’équité ; la gestion et institutions du secteur public.
Forces
Dans cette édition 2021 du CPIA, Madagascar obtient une note globale de 3.3, soit juste un peu en dessous de la moyenne en Afrique subsaharienne qui est de 3.2. Une note qui a stagné depuis 2017. Les forces de Madagascar résident notamment dans les performances en matière de politique monétaire et de change, de politique de gestion de la dette et enfin en matière d’égalité des sexes. Durant une séance de présentation du CPIA, hier au Carlton, Jean Pascal Nganou, nouveau chef économiste de la Banque mondiale à Madagascar, précise que Madagascar peut mieux faire en la matière. « Il faut réformer davantage » a-t-il déclaré. Parmi les domaines à améliorer se trouvent notamment la politique budgétaire, le cadre réglementaire des entreprises, l’équité dans l’utilisation des ressources publiques ; la valorisation des ressources humaines, la protection sociale et la main-d’œuvre, les politiques et les institutions axées sur la durabilité écologique les droits de propriété et la gouvernance fondée sur les règles, la qualité de la gestion budgétaire et financière, la qualité de l’administration publique, la transparence, la redevabilité et la corruption dans le secteur public. Notons que l’objectif du CPIA est aussi de renseigner les pouvoirs publics sur l’impact des efforts déployés pour soutenir la croissance et lutter contre la pauvreté. Les notes obtenues servent aussi à déterminer le volume des prêts concessionnels et des dons que la Banque mondiale accorde aux pays à faible revenu d’Afrique subsaharienne.
R.Edmond.