
Le centre ville retrouve son ambiance des périodes de fêtes : des marchands par milliers… et autant de déchets abandonnés, le soir venu ; une circulation impossible où les usagers des « taxis-be » se résignent à l’avance à passer au moins un tour d’horloge pour sortir de l’axe Anosy – Analakely – Behoririka, vers Andravoahangy ou Ankorondrano. Trois ou quatre heures pour les plus longs trajets, pour ne citer que cela. Un cauchemar pour les plus pressés, lesquels préfèrent éviter de passer par le centre ville, à moins d’y être contraints. A Analakely, comme à Behoririka et aux 67 ha, le moindre mètre carré encore libre est occupé par les marchands, ne laissant plus que deux mètres environ pour laisser passer une seule file de véhicules, dont les conséquences sont ces embouteillages monstres qui se prolongent jusqu’à plusieurs kilomètres. Les agents de police chargés de la circulation essaient tant bien que mal de gérer la situation, sans grand succès. Car les flux de véhicules et de piétons sont deux, voire trois fois plus importants que d’habitude et il en est de même pour les marchands de rue qui dépassent le cap des 1 700 dans le périmètre Analakely – Behoririka.
Mais ces foules des périodes de fêtes ne découragent en rien ceux venus pour des achats pour Noël et le Nouvel An. Venus en nombre depuis plusieurs semaines, les marchands établis dans les provinces font leurs derniers achats et commandes dans la capitale, en vue des fêtes de fin d’année. Il ne leur reste que cette semaine pour faire leurs meilleures ventes et autant de recettes.
Pour d’autres, la période des fêtes de fin d’année est synonyme de jeux et de divertissements qu’ils retrouvent, par tradition, sur l’Avenue de l’Indépendance. C’est ainsi qu’on y retrouve les manèges et autres stands de jeux, ainsi que des décors avec inévitablement le père Noël et les jouets qui lui sont indissociables, pour accueillir des clients, en majorité des enfants, désirant se faire photographier. Une activité de moins en moins lucrative pour les photographes amateurs d’Analakely, car cette « tradition » se fait de plus en plus concurrencer par les smartphones et les selfies… A eux donc d’innover pour pouvoir rivaliser !
Hanitra R.