
Le personnel éducatif des établissements scolaires publics monte au créneau. Parallèlement au mouvement de contestation des jeunes Gen Z actuellement, le personnel éducatif, notamment les enseignants des collèges et lycées dénoncent leur situation en matière de rémunérations, de valorisation de leur profession et de conditions de travail.
Les enseignants et personnels administratif du Lycée Moderne Ampefiloha (LMA), dans la circonscription scolaire (CISCO) Antananarivo Renivohitra, font partie des premières vagues de personnels éducatifs à s’être exprimés. Ils ont annoncé le 7 octobre 2025 la suspension des cours et des activités pédagogiques dans leur établissement. Parmi leurs revendications, la revalorisation de diverses indemnités, notamment l’indemnité de logement qu’ils jugent indigne et ne correspond plus à la situation et au coût de la vie actuelle car cette indemnité de logement est d’un montant de 14 000 ariary actuellement. Ils réclament ainsi son augmentation à 300 000 ariary. De même, le personnel éducatif du LMA revendique la jouissance par tous les fonctionnaires de l’indemnité d’installation et du recrutement systématique des enseignants non fonctionnaires. Le volet intégration des contractuels et celui de l’avancement ont également été abordés. De son côté, le proviseur de ce lycée maintient que le lycée reste ouvert dans la matinée et les cours se poursuivent. Les élèves sont peu nombreux à venir en cours ces derniers jours. Le 7 octobre, seulement deux professeurs sur 190 ont choisi d’assurer leurs cours.
D’autres établissements scolaires publics d’Antananarivo ont suivi le mouvement. Tel est le cas du lycée Jules Ferry à Faravohitra, le lycée Jean Joseph Rabearivelo. Les personnels éducatifs de ces lycées expriment tous les mêmes revendications.
Dans les régions, des établissements scolaires publics suivent également le mouvement. Le lycée Mahasolo, dans la CISCO Tsiroanomandidy, dans le Bongolava, le lycée Rakotoarisoa dans la CISCO Ambositra dans l’Amoron’i Mania et le collège d’enseignement général (CEG) Ambohimiadana dans la même région, ainsi que les personnels éducatifs de la CISCO de Faratsiho et plusieurs autres établissements scolaires publics régionaux.
Hanitra R.