Privilégier la place et le rôle de l’humain, favoriser la bonne gouvernance, les infrastructures, la société et le monde des affaires sont indispensables pour l’essor économique de Madagascar, selon les spécialistes, lors d’une conférence-débat qui s’est tenue hier à l’IFM Analakely.
L’ISCAM (Institut supérieur de la Communication, des Affaires et du Management) a organisé, hier, avec le soutien du Groupe SOCOTA, une conférence-débat axée sur les perspectives de développement économique réussi pour le XXIe siècle, à l’IFM (Institut Français de Madagascar) Analakely. Le Pr Jean Pierre Lehmann et le Dr Lyla Herimanitra étaient les principaux interlocuteurs de cette rencontre. D’après ces experts, la qualité de la croissance et du développement sera fondamentale pour juger la réussite économique. En effet, le modèle de développement Malgache reste à construire, non à copier, mais il pourra s’inspirer des réformes institutionnelles, de stratégies et de politiques publiques qui ont fait leurs preuves dans différents pays émergents d’Asie ou d’ailleurs.
Compétences. Pour le Pr Lehmann, 4 facteurs sont à considérer pour un développement et soutenu du pays. Il s’agit de la gouvernance, le monde des affaires, la société et les infrastructures. Ce constat a été établi, selon lui, en se référant aux nations ayant réussi leur transition économique au cours des dernières décennies. « Un accent particulier est à mettre sur les compétences administratives, l’absorption de savoir et la mise en place d’institutions solides. De plus, dans un monde volatile et en pleine mutation, les sociétés qui réussissent sont celles qui manifestent une capacité d’adaptation et de réactivité au changement », a affirmé le Pr Lehmann. Effectivement, cette affirmation a déjà été prouvée par les quatre dragons de l’Asie comme la Chine ou le Japon qui a connu l’essor grâce à une industrialisation par les importations de savoir-faire, de progrès techniques et même de matières premières.
Développement. Pour sa part, le Dr Herimanitra met en avant la place et le rôle de l’humain comme moyen dans le processus de développement. « La vraie richesse du pays est constituée par ses hommes et ses femmes. A ce titre, les jeunes qui constituent une part grandissante de la population active doivent bénéficier d’une éducation et d’une formation mieux réfléchie », a-t-il soutenu. D’ailleurs, la transformation des écoles en Unités intégrées de développement local, a figuré parmi les thèmes soulevés pendant les débats d’hier. Le Dr Herimanitra a noté que la globalisation invite les Malgaches, surtout la jeunesse, à se forger une nouvelle personnalité et qu’un effort conséquent doit être orienté vers l’innovation et la recherche à l’échelle nationale.
Antsa R.
