Le ministre de l’Education nationale Paul Rabary n’a pas tardé à réagir sur son compte facebook.
La Direction Diocésaine des Ecoles Catholiques (DIDEC) d’Antananarivo désapprouve la décision du Ministère de l’Education nationale de reporter la rentrée scolaire au 6 novembre prochain. Les écoles catholiques d’Antananarivo ouvriront leurs portes le 25 octobre de ce mois. C’est ce qu’a déclaré le Vicaire général du Diocèse d’Antananarivo, le Père Ludovic Randrianantoandro. Une déclaration qui va à l’encontre de la décision du Ministère de l’Education nationale de reporter la rentrée scolaire dans les Cisco et ZAP concernées par la peste, dont Antananarivo Renivohitra. En quelque sorte, les écoles catholiques pestent contre un énième report de la rentrée scolaire, prévu pour le 6 novembre. Pour appuyer sa décision, la DIDEC a déploré « le manque de clarté dans les causes réelles qui ont poussé le ministère de tutelle à reporter – de façon répétitive – la rentrée scolaire ». La DIDEC Antananarivo a également fait remarquer la continuité d’autres activités dans les domaines de la vie publique présentant les mêmes risques de propagation de la peste. « Pourquoi les autres secteurs ne sont pas contraints de fermer leurs portes alors qu’ils présentent les mêmes risques de propagation de la maladie ? » se demande le Père Ludovic Randrianantoandro. Cette décision de la Direction Diocésaine des Ecoles Catholiques a provoqué un véritable tollé sur les réseaux sociaux. Bon nombre d’observateurs estiment que c’est une manière de contraindre le Ministère de la Santé publique et le régime HVM à trouver une solution définitive à l’épidémie de peste. Pour l’heure, les autorités étatiques semblent impuissantes face à cette épidémie dont le bilan des victimes ne cesse d’augmenter.
Immondices. Apparemment, la DIDEC Antananarivo partage la position du Secrétaire général de la Croix Rouge internationale qui estime qu’« il aurait été plus judicieux de garder plus longtemps les enfants sur les bancs de l’école plutôt que de les laisser livrés à eux-mêmes jouer près des détritus et des immondices ». De son côté, le Ministère de l’Education nationale n’a pas tardé à réagir à cette déclaration de la DIDEC. Le ministre Paul Rabary a publié sur son compte facebook que la DIDEC Tana est libre de prendre sa décision. Et lui de noter toutefois que « le report de la rentrée scolaire a surtout été effectuée pour protéger les enfants contre la peste ». La décision de la direction des écoles catholiques d’Antananarivo n’a pas manqué de faire des réactions de la part des parents d’élèves et observateurs de la vie publique. Les avis sont partagés. Si d’un côté, certains approuvent la décision. De l’autre, bon nombre de parents voient en cette décision une « insoumission pure et simple des écoles catholiques à une décision émanant des responsables étatiques ». « Les écoles catholiques sont-elles un Etat dans l’Etat ? » s’est demandée Rivo R., un père de famille. Avant d’ajouter que par la décision, « la DIDEC bafoue les valeurs et disciplines de citoyenneté enseignées dans les écoles catholiques ». Quoi qu’il en soit, la décision de la DIDEC Antananarivo de reprendre les cours le 25 octobre 2017 continue de faire des polémiques. Histoire à suivre.
José Belalahy